En marge des IX èmes Jeux de la Francophonie prévues à Kinshasa du 28 juillet au 6 août 2023, la capitale congolaise accueille une conférence régionale des recteurs et responsables des universités membres de l’Agence universitaire de la Francophonie (AUF) en Afrique centrale et de grands lacs.
Cette conférence a été lancée mardi 25 juillet et réunit des participants venus de 10 pays de la sous région, à savoir, le Burundi, Cameroun, Gabon, Guinée équatoriale, Ouganda, République du Congo, République démocratique du Congo, République Centrafricaine, Rwanda et Tchad.
Au centre des échanges, le partage des expériences et l’identification des possibilités de partenariat entre différents établissements.
D’après le recteur de l’Université de Kinshasa (UNIKIN) et président de la conférence provinciale des chefs d’établissements pour la province de Kinshasa, le professeur Jean-Marie Kayembe Ntumba, la numérisation et la digitalisation du secteur de l’ESU est une obligation en RDC.
« La gestion des nombres croissants des étudiants et du personnel administratif, mais aussi des infrastructures vétustes sont parmi nos grands défis. Il faut aussi noter que la RDC s’est engagée sur la voie du système d’enseignement LMD. La numérisation et la digitalisation de nos différents secteurs apparaissent comme la voie royale et rapide de transformation. Nous devons apporter des innovations en développant des filières porteuses d’emploi effectif. Nous devons améliorer des plateaux techniques dans les structures d’enseignement technique. Nous devons prendre en compte le genre dans les programmes d’enseignement. Les orientations nouvelles comme le champ d’application de l’intelligence artificielle permettront à l’université dans notre sous-région d’être plus efficace dans la résolution des problèmes de nos différentes communautés. Ces échanges sont donc importants », a-t-il déclaré.
Apporter des réponses aux problèmes sociétaux des communautés universitaires
Réunissant plus de 1000 établissements supérieurs et universitaires d’une centaine de pays, l’Agence universitaire de la francophonie vise un soutien aux étudiants, enseignants et chercheurs francophones.
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Du point de vue du professeur Gilbert Fitula Kishiba, recteur de l’université de Lubumbashi et vice-président de l’AUF, la francophonie scientifique est l’une des voies pour apporter des réponses efficaces aux problèmes sociétaux des communautés de l’Afrique centrale et des grands lacs.
Elle s’explique par des réflexions autour de la production des connaissances et des savoirs susceptibles de répondre aux attentes des jeunes, des enseignants, des chercheurs, des décideurs, des bailleurs internationaux et autres.
A cet effet, il a s’est réjoui de la création par l’AUF de l’académie internationale de la francophonie, qui a résolu la difficulté liée à la publication des recherches scientifiques en français par les chercheurs francophones.
De son côté, le professeur Slim Khalbous, recteur de l’AUF, a expliqué le choix de la ville de Kinshasa pour tenir cette conférence.
« C’est la première fois qu’une telle conférence est organisée dans la région d’Afrique centrale et des grands lacs. Nous n’avons pas choisi la date et le lieu par hasard. Cette ville hospitalière, capitale du plus grand pays francophone au monde accueille les jeux de la francophonie. Nous nous sommes dit qu’en tant que participants à ces jeux, autant profiter de créer un effet de synergie et vous invitez tous, la veille de ces jeux pour réaliser notre conférence », a-t-il dit.
Junior Lomanga
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