L’avenir de l’humanité se discute ces mardi 8 et mercredi 9 août 2023 à Belém, au Brésil, où les dirigeants des huits pays qui abritent la forêt amazonienne sont en sommet. La République démocratique du Congo fait partie, avec l’Indonésie, la République du Congo et la France, dont la Guyane abrite une partie de la forêt amazonienne, des pays invités à cette réunion.
Les pays riches grands pollueurs continuent de fuir leurs responsabilités. Ils trainent le pas à financer des actions en tous genres en Amazonie. Abritant à lui seul 60% de cette forêt considérée comme le poumon du monde, le Brésil a déjà réduit de 34% la déforestation au cours du premier semetre 2023 par rapport à l’année dernière.
Leader du bassin du Congo, le plus grand capteur de CO2 du monde, la RDC se présente à ce sommet à la defensive.
Il sera question pour le chef de l’État congolais, notamment d’identifier de nouveaux partenariats et projets communs devant contribuer à la mobilisation des investissements nécessaires pour mettre en œuvre des projets de conservation, de restauration et de gestion durable de ses gigantesques forêts tropicales.
D’après la présidence congolaise, « Félix Tshisekedi va s’exprimer ce mercredi devant ses pairs sur l’énorme potentiel du bassin du Congo dont les 2/3 formés par la forêt équatoriale (1.500.000 hectares) se trouvent en RDC ».
PRECOP27: Sept thématiques au programme des travaux de Yangambi
Le Brésil, l’Indonésie et la République démocratique du Congo avaient officiellement lancé un partenariat, en novembre 2022, en marge de la Cop 27, en Égypte, pour travailler sur la préservation de leurs vastes forêts tropicales, menacées par l’exploitation et l’agriculture, dans le cadre de la recherche des solutions climatiques.
A travers cet accord, les trois pays appellent à leur indemnisation par la communauté internationale pour la réduction de la déforestation, en se concentrant sur des sujets communs tels que le financement climat et le prix de la tonne de carbone sur le marché des crédits carbone.
Suite du « Pacte de Leticia»
De leur côté, sept des pays partageant un territoire amazonien avaient signé, en septembre 2019, « le pacte de Leticia », en référence au nom de la ville colombienne qui avait accueilli la rencontre.
La Colombie, le Pérou, l’Equateur, la Bolivie, le Brésil, le Surinam et le Guyana avaient pris une litanie de résolutions et des mesures de protection de la plus grande forêt tropicale du monde dévastée par des incendies.
Associés au Venezuela, un autre pays amazonien qui n’avait pas pris part au sommet de Leticia, ils vont formuler à l’issue de deux jours de réflexions, des revendications afin de mieux répondre au changement climatique.
Pami Halele