Durant deux jours, soit de ce mercredi 16 au jeudi 17 août 2023, des mandataires des établissements publics et entreprises du portefeuille sont réunis en atelier de renforcement des capacités sur une gestion responsable des deniers publics. Cet atelier axé sur le thème « changeons nos mentalité pour un Congo nouveau », est organisé par la Cellule d’innovation et de changement des mentalités(CICM), en collaboration avec l’Agence de prévention et de lutte contre la corruption (APLC), deux structures du cabinet du chef de l’Etat et l’Inspection générale des finances (IGF), une institution rattachée à la présidence de la République.
PCA, directeurs généraux, directeurs généraux adjoints et autres hauts cadres des entreprises du portefeuille et établissements publics seront outillés essentiellement sur le changement de comportement afin de contribuer efficacement à la lutte contre les antivaleurs et mauvaises pratiques constatées dans la gestion des finances publiques.
L’inspecteur général des finances, chef de service adjoint, Victor Batubenga, qui a représenté l’IGF, a mis en exergue la nécessité de la contribution significative des structures de l’État au budget national. Il a relevé la chute remarquable de la contribution des entreprises et établissements au budget du pays.
« En 1984, les entreprises de l’Etat ont contribué au budget à hauteur de 36% et malheureusement, en 2021, c’était à 0,24%. D’où la responsabilité des actuels mandataires de recadrer entre autres le budget en investissement ainsi que l’observance stricte de bonnes pratiques de gestion financière pour arriver à inverser la tendance de la courbe d’apport au budget du pays », a-t-il déclaré, en paraphrasant la sagesse de l’homme prudent selon laquelle, « mieux vaut prévenir que guérir ».
Le chef de service adjoint Victor Batubenga a poursuivi que l’objectif poursuivi par l’IGF en encadrant les établissements et entreprises publiques est d’enraciner, conformément à la volonté du chef de l’État, la bonne gouvernance.
Pour sa part, le coordonnateur de la CICM a invité les participants à impacter par leur travail la gestion financière pour donner des résultats positifs.
Il leur a demandé de s’inspirer du bel exemple de la contribution sans précédent des entreprises publiques au budget de l’Etat ou encore à l’effort de guerre en 1999.
Il a vivement encouragé les mandataires publics à jouer leur rôle dans le développement du pays.
De son côté, le coordonateur de l’APLC, Thierry Mbulamoko, a rappelé que depuis plusieurs décennies, les mauvaises pratiques dans la gestion de la chose publique ont, d’une part, privé l’Etat de ses moyens d’action, et d’autre part, insidieusement conduit à une sorte d’assimilation des politiciens et des mandataires publics à des « corrupteurs », « de corrompus », « de détourneurs », « de voleurs ».
D’où pour lui, « cet atelier est une occasion pour les mandataires de se retrouver, non seulement pour une formation ou un séminaire, mais aussi et surtout pour parler, en toute franchise, et sans langue de bois, au sujet des maux qui minent la société congolaise et privent le trésor public de ses moyens: la corruption ».
Junior Lomanga