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Les États-Unis surveillent (de nouveau) la RDC

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Les États-Unis surveillent comme le lait sur le feu la situation en République démocratique du Congo. Le président Joe Biden a prolongé jusqu’en 2024 l’état d’urgence nationale liée à la RDC.

Où est passé le « partenariat privilégié » entre Washington et Kinshasa tant vanté? La question se pose au regard de la position de plus en plus confuse de l’administration américaine sur la situation sécuritaire et politique au Congo-Kinshasa.

Pourtant moins décisive sur le conflit sécuritaire dans l’est dégradé par la résurgence du M23 appuyé par l’armée rwandaise, la Maison Blanche a, dans un communiqué, annoncé que le président américain a prolongé d’une année l’état d’urgence nationale liée à la RDC.

« La situation en RDC continue de constituer une menace inhabituelle et extraordinaire pour la politique étrangère des États-Unis. Pour cette raison, l'état d'urgence nationale déclaré dans le décret présidentiel 13413 du 27 octobre 2006, modifié par le décret présidentiel 13671 du 8 juillet 2014, doit rester en vigueur au-delà du 27 octobre 2023», peut-on y lire.

Cette disposition avait été prise le 27 octobre 2006 par le président américain de l’époque, George Bush. Elle portait notamment sur le gel des biens de certaines personnalites congolaises ou etrangères impliquées d’une manière ou d’une autre dans la crise sécuritaire qui prévalait au pays.

Il s’agissait entre autres de Laurent Nkunda, fondateur du Congrès national pour la défense du peuple(CNDP), Ignace Murwanashyaka, président des Forces démocratiques pour la libération du Rwanda(FDLR) ou encore des hommes d’affaires Viktor Anatolijevitch Bout, Sanjivan Singh Ruprah, Dimitri Igorevich Popov, Douglas Mpano etc.

Les États-Unis avaient justifié ces sanctions par le fait que la situation en RDC, marquée par des violences généralisées et des atrocités menaçant la stabilité régionale, constituait une menace inhabituelle et extraordinaire pour la politique étrangère américaine.

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En déclarant l’existence d’une « menace inhabituelle et extraordinaire » pour la sécurité nationale, la politique étrangère ou l’économie de États-Unis, le président américain a le droit de bloquer des transactions et de geler les actifs des personnalités impliquées dans ladite situation.

L’International emergency economic powers act (IEEPA) qui lui donne ce pouvoir l’autorise également de confisquer les biens liés à un pays, un groupe ou une personne qui aurait contribué à une attaque réelle contre les États-Unis.

Pour rappel, à la fin du second et dernier mandat de Joseph Kabila, les USA avaient surveillé littéralement la situation en RDC de très près. Ils le soupçonnaient de vouloir briguer un troisième mandat.

Depuis 2019, le ton était devenu plus amical, avec notamment le partenariat dit privilégié, maintes fois évoqué par des officiers américains, mais qui jusqu’à ce jour, tarde à se concrétiser.

RD44

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