Ne les appelez plus ex-rebelles mais désormais honorables Thomas Lubanga, Floribert Ndjabu et Yves Panga Kahwa. Du maquis au parlement, il n’y a qu’un pas. Ces trois anciens chefs des milices ont troqué leurs tenues de rebelles contre des vestes pour siéger à l’Assemblée provinciale de l’Ituri. Ils ont été proclamés élus par la Commission électorale nationale indépendante (CENI).
Ils ont été élus respectivement dans les circonstriptions électorales de la ville de Bunia, Djungu et Irumu.
Leader de l’Union des patriotes congolais( UPC), Thomas Lubanga est la première personnalité à être mise en accusation par la Cour pénale Internationale (CPI). Il avait été reconnu coupable de conscription et d’enrôlement d’enfants de moins de 15 ans, et du fait de les avoir fait participer à des hostilités. Condamné à 14 ans de prison, il a été libéré en mars 2020.
Depuis sa sortie de prison, Thomas Lubanga s’est transformé. Une année plus tard, il a reçu du président Félix Tshisekedi la mission de sensibiliser, avec d’autres ex-rebelles, les groupes armés à déposer les armes et à s’engager dans le processus de désarmement, démobilisation et réinsertion sociale.
Qu’à cela ne tienne, lui et Yves Kahwa, un autre ancien chef de guerre, ont été invalidés aux législatives nationales par la Cour constitutionnelle.
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Pour sa part, Floribert Ndjabu, le nouveau député provincial de Djugu avait dirigé le mouvement rebelle dénommé Front nationaliste intégrationniste (FNI).
Quant à Yves Panga, élu sur la liste du Mouvement de libération du Congo (MLC), il avait dirigé la milice Parti pour l’Union et la sauvegarde de l’intégrité du Congo(PUSIC).
Toutes ces milices avaient exercé leurs activisme dans la province de l’Ituri.
Jean Pérou Kabouira
