Trans-Academia, la société publique chargée d’assurer le transport en commun des étudiants dans la ville de Kinshasa est en panne sèche. N’ayant pas perçu leurs salaires depuis bientôt sept mois, les agents de cet établissement public ont séché le travail.
C’est une alerte pour le président Félix Tshisekedi. Trans-Academia, société créée par sa volonté et à son initiative, manque cruellement des financements pour fonctionner. Elle devient le premier établissement public dont les agents sont allés en grève à l’aube de son second mandat.
Ces derniers se plaignent du non paiement de leurs rémunérations depuis six mois.
Les agents de Trans-Academia affirment que le premier ministre avait instruit le ministre du Budget de valider leur paiement mais que dossier serait gelé au ministère des Finances.
Ils fustigent aussi le rabattage de leurs salaires. Selon une source interne, un conducteur ou vérificateur qui percevait 450 USD perçoit actuellement 780 mille francs congolais, soit 300%; un contrôleur qui touchait 500 USD perçoit 900 mille francs congolais, soit 346 USD et régulateur qui touchait 630 USD touche 1 700 000 francs congolais, soit 654$ (tous évalués ici au taux de 2600 fc par dollar américain).
Décidément, au ministère des Finances, certaines erreurs du passé se répètent.
Nicolas Kazadi, ministre des Finances, est appelé à se rappeler de cet extrait du discours d’investiture du président Félix Tshisekedi :
« Tirant les leçons de l’expérience passée et ayant à l’esprit vos aspirations exprimées, je m’engage à user de tout ce qui est en mon pouvoir pour que les erreurs du passé ne se reproduisent plus et pour que les actions nécessaires à l’avancement de notre pays soient promptement prises ».
Félix Tshisekedi
