Au cours d’une conférence de presse animée à Bruxelles, lundi 26 février 2024, Jean-Jacques Mamba, ancien porte-parole du Mouvement pour la libération du Congo (MLC) et député national honoraire a annoncé, son adhésion à l’Alliance fleuve Congo (AFC), coalition politico-militaire dirigée par Corneille Nangaa et dont fait partie le M23. Plusieurs réactions ont été enregistrées à la suite de cette annonce. Si la quasi-totalité des personnes qui ont réagi ont exprimé leur désolation, ce n’est pas le cas du secrétaire général de l’Engagement pour la citoyenneté et le développement (ECidé), Devos Kitoko.
Du parlement à la rébellion, Jean-Jacques Mamba a décidé de passer du temple de la démocratie au maquis.
Le MLC s’est rapidement désolidarisé de lui, en indiquant qu’il a perdu sa qualité de membre effectif du parti et que « ses choix n’engagent nullement le MLC qui reste un parti légaliste et respectueux des lois de la République ».
Le secrétaire général de la formation politique de Jean-Pierre Bemba, Fidèle Babala, a rappelé que Jean-Jacques Mamba avait, en date du 19 janvier 2024, soumis par l’entremise d’un huissier de justice sa lettre de démission en tant que membre et cadre du MLC.
De nombreux autres congolais, connus ou anonymes ont eux aussi condamné le néo rebelle Mamba. Tous sauf quelques uns dont Devos Kitoko.
En effet, dans une publication sur son compte X, ex-Twitter, le secrétaire général de l’EciDé a attribué l’acte de l’ancien porte-parole du MLC aux résultats des dernières élections.
"Les frustrations post simulacre électoral sont entrain d'induire l'adhésion aux rangs des agresseurs rwandais, des compatriotes congolais de nationalité avérée. Il est temps d'arrêter l'euphorie et l'orgueil des victoires fabriquées afin de chercher à consolider l'unité nationale", a-t-il écrit.
Sa réaction a suscité une vague de commentaires amères. Certains congolais lui ont fait remarquer, que son leader, Martin Fayulu, n’a jamais décidé de trahir le pays en dépit de tout ce qu’il a connu comme déceptions électorales.
Une manière pour eux de lui démontrer que le choix de Jean-Jacques Mamba de prendre les armes contre la RDC et le peuple congolais n’a rien à voir avec les élections du 20 décembre dernier où il a échoué aux législatives nationales à Kinshasa.
Junior Lomanga
