La troisième réunion du Comité Technique Spécial (CTS) sur l’égalité des hommes et des femmes et l’autonomisation des femmes, de la commission de l’Union Africaine s’est tenue du 10 au 11 mai 2018 à Addis-Abeba. Si la République démocratique du Congo a été désignée comme membre du comité technique spécialisé genre de cette instance panafricaine, elle figure dans la liste des pays où le taux d’inégalité entre les genres est considérable.
Sur les 18 ministres présents et les délégations de 47 Etats membres représentés, les efforts déployés par les pays africains pour accélérer l’autonomisation des femmes à tous les niveaux de la société notamment au sein des foyers et de la communauté, dans les domaines de la santé, éducation, en matière de la participation politique et de leadership ont été passés en revue.
Ainsi, 11 Etats ont été félicités par la Commission de l’Union Africaine pour avoir réalisé des progrès notables en la matière. De leur côté, la Côte d’Ivoire, l’Algérie, l’Ethiopie, la Mauritanie, la Maurice, la Namibie, le Rwanda, le Sénégal, les Seychelles, la Tunisie et la Zambie ont été complimentés pour avoir présenté leurs rapports dans les délais prescrits par l’institution.
S’inspirer des bons exemples
Six Etats membres, à savoir la Côte d’Ivoire, l’Ethiopie, la Mauritanie, La Maurice, le Sénégal et la Zambie ont reçu les compliments du CTS pour avoir effectivement utilisé le rapport type adopté lors de la deuxième réunion du Comité Technique Spécialisé de décembre dernier.
Pas en revanche une seule bonne note pour la RDC représentée par sa Ministre du Genre, Enfant et Famille, Chantal Safou.
Le pays de Joseph Kabila figure donc parmi les mauvais élèves en matière d’autonomisation de la femme. Il doit fournir des efforts pour changer la donne. Ce, en s’inspirant du bon exemple des autres pays africains.
Pour rappel, la réunion Ministérielle de l’Union Africaine sur l’égalité de Genre et l’autonomisation des femmes, lors de sa session de mars 2018, tenue en marge des travaux de la 62ème session de la Commission de la Condition de la Femme à New York, a validé l’organisation de ce 3ème Comité Technique Spécialisé.
Celle-ci a été précédée des travaux des experts issus des Ministères en charge du Genre des différents Etats Membres de l’Union Africaine.
Durant trois jours, les experts ont planché sur plusieurs documents, à savoir, la nouvelle Stratégie de l’Union africaine en matière de genre ; le rapport d’évaluation de la Politique Genre de l’Union Africaine 2009 ; les Rapports 2017 de la Déclaration solennelle sur l’égalité entre les hommes et les femmes en Afrique (SDGEA) et le Fonds pour les Femmes africaines et les plateformes politiques de la Direction Femmes, Genre et Développement.
Les travaux ont également porté sur le passage en revue du rapport combiné 2017 de la mise en œuvre de la Déclaration solennelle des Chefs d’Etat sur l’égalité entre les hommes et les femmes en Afrique (SDGEA), adoptée en juillet 2004.
Robert Djanya