Home Société Précarité du mandat des mandataires du Fonds Forestier National: La Délégation Syndicale accuse le Ministre de l’environnement auprès de Félix Tshisekedi

Précarité du mandat des mandataires du Fonds Forestier National: La Délégation Syndicale accuse le Ministre de l’environnement auprès de Félix Tshisekedi

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Me Claude Nyamugabo, Ministre de l’Environnement et du Développement durable

 

A chaque ministre de l’Environnement son chargé de mission au Fonds Forestier National(FFN), c’est la situation à laquelle on assiste en République Démocratique du Congo. Agacée, la délégation syndicale de cet Établissement public qui a pour mission de mobiliser les moyens financiers nécessaires à garantir une gestion durable des écosystèmes du pays, a saisi le Chef de l’État Félix Tshisekedi Tshilombo à travers un mémorandum.

La goute d’eau qui a fait déborder le vase c’est la réhabilitation par le Ministre de l’environnement et du développement durable, Claude Nyamugabo, de quatre directeurs suspendus par son prédécesseur.

Après leur réhabilitation, ces derniers sont accusés de s’illustrer dans un triomphalisme gênant et de s’être rendus coupables d’insubordination à la Direction générale. Un comportement qui a énervé la délégation syndicale, qui s’est tournée vers le Président de la République.
La précarité du mandat des mandataires, l’existence au sein de l’établissement des « Forces négatives » et les abus dans l’exercice de la tutelle sont les principaux tares que celle-ci a recensé dans son mémorandum, lesquels selon elle, freinent cet établissement public.

En effet, les travailleurs du FFN ont rappelé que de 2010 à ce jour, la Direction Générale de leur établissement a connu cinq Chargés de mission et que, la nomination de ces derniers étant du ressort du Ministre de l’Environnement et du Développement Durable, ce nombre correspond à celui de Ministres qui se sont succédé durant la même période.

Les conséquences de cette instabilité des dirigeants sont entre autres, la discontinuité des politiques et des programmes initiés par les uns et les autres, la perte de la confiance des partenaires techniques et financiers  et l’augmentation absurde des effectifs des agents.

Au sujet de l’émergence des forces négatives internes, ils ont fait savoir au Chef de l’Etat qu’ « il est constaté une sorte de comportement nuisible à l’établissement de la part d’une catégorie d’Agents et cadres qui se permettent toutes sortes d’actes répréhensibles affectant le fonctionnement de l’établissement et ce, en toute impunité ».

Ces individus décris comme « aux égos surdimensionnés » sont accusés d’avoir pris en otage le destin du FFN au point d’en compromettre l’épanouissement, perturber sa bonne marche et y installer un climat délétère au nom de leurs accointances avec le cabinet du Ministre de tutelle.

Cette situation, d’après les auteurs de la missive, entraine plusieurs conséquences parmi lesquelles ils ont épinglé la consécration du règne de l’impunité et l’instauration de précédents fâcheux dans le domaine de la discipline ; la calomnie, la détention et l’acharnement gratuit contre les mandataires ; l’affaiblissement du pouvoir des mandataires ; la démotivation des travailleurs assidus et consciencieux ainsi que la perturbation quasi permanente du service.

En ce qui concerne les abus dans l’exercice de la tutelle, les travailleurs du Fonds Forestier National ont relevé entre autres, les interférences intempestives du Ministre de l’Environnement ou de certains membres de son cabinet dans la gestion quotidienne de leur établissement ; les recommandations intempestives pour recrutement des personnes sans profils pertinents, parfois aux postes de commandement ; la mutation de la tutelle légale vers une surveillance qui réduit le FFN à une direction du Ministère alors qu’il s’agit d’un Établissement public régi par une loi spécifique ou encore la prise de décisions préjudiciables aux intérêts du Fonds.
Suite à ce constat, ils sollicitent l’intervention du Président de la République pour d’une part, l’exercice de la tutelle dans le respect des lois et textes en vigueur ; éviter de recommandations intempestives et tenir compte des besoins réels en Ressources Humaines de l’Établissement.

Jean Pérou Kabouira

 

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