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FPI : Patrice Kitebi dos au mur

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Le Directeur Général du Fonds de Promotion de l’Industrie(FPI), Patrice Kitebi est visé par une question orale avec débats à l’Assemblée nationale. L’auteur de la question, l’Honorable Simon Mulamba Mputu se montre particulièrement préoccupé par les informations faisant état de l’existence d’une administration parallèle qui aurait pour mission de maquiller et d’effacer les traces de la malversation présumée du comité de gestion en place.

En attendant que l’intéressé se présente devant la représentation nationale, les révélations faites sur les réseaux sociaux et dans la presse par des anciens agents ayant été licenciés pour diverses raisons ne font que renforcer les suspicions de mégestion et à travers elles, la présomption de culpabilité. Explications.

Patrice Kitebi est présenté par une certaine presse comme « bon gestionnaire ». Ses détracteurs, visiblement plus nombreux que ses admirateurs,  le traitent de tous les maux. Maintes fois, sa probable interpellation a été annoncée avant d’être démentie. A chaque fois, le service de la communication du FPI a dénoncé une « main noire » d’anciens gestionnaires qui n’en démordraient pas d’avoir été limogés dans les circonstances que l’on connait ou celle des « débiteurs insolvables » qui ne voudraient pas payer leurs créances. Imperturbable, Kitebi poursuivent son petit chemin. Les dénonciations de mauvaise gestion aussi le suivent pas après pas. Cette fois-ci, elles semblent avoir emprunté un raccourci pour le rattraper. C’est ce que l’on peut dire de la question orale avec débats sus-évoquée.

En effet, l’auteur de la question se dit profondément préoccupé par les informations qui lui ont été rapportées sur la gestion actuelle du FPI. Ce sont des accusations graves qui ne sont pas de nature à être ignorées. Il s’agit notamment des informations faisant état d’une « administration parallèle tendant à effacer les traces de la malversation, l’acharnement et le règlement des comptes d’une catégorie et agents, la violation flagrante des lois et textes règlementaires en matière de travail, l’insubordination aux autorités du pays, le rabattement illégal des grades statuaires d’une catégorie d’agents et cadres ; les licenciements abusifs, l’organisation des marchés de gré à gré, la surfacturation, l’octroi des subventions aux personnes non éligibles et la gestion de la taxe de l’Etat par les cabinets externes et privés, le recrutement des nouveaux agents et cadres au grade de directeurs et de fondé de pouvoir au mépris des prescrits du code du travail congolais».

Constantin Mbengele refait surface

Selon le Député national Simon Mulamba Mputu, plusieurs témoignages et multiples correspondances des réclamations des agents et cadres, de l’intersyndicale du FPI et du Ministère d’Etat à l’Emploi, Travail et Prévoyance Sociale, de l’Inspection Générale du travail ou encore de la société civile à travers l’ACAJ et l’observatoire de la dépense publique corroborent ces informations.

L’élu de Tshikapa veut donc obtenir de la bouche de Patrice kitebi, du haut de l’hémicycle de la Chambre basse du parlement, des explications sur ces allégations. Il pointe également son implication dans la gestion du programme de cent jours du Président de la République.

Dans le camp des adversaires du Directeur Général du FPI, la colère de voir ce mandataire public rester en fonctions en dépit des accusations portées depuis des années sur lui a cédé place à l’espoir. L’espoir de voir l’auteur de la question orale avec débats déclarer ne pas être convaincu de la réponse de Kitebi pour initier la procédure de sa destitution. L’espoir de voir la justice attraper l’ancien Ministre délégué aux Finances pour lui demander de répondre aux accusations de malversation qui pèsent sur lui. L’espoir enfin de voir ce mandataire public être condamné…, lui dont la présomption de culpabilité l’a emporté sur la présomption d’innocence.

Dans ce contexte, ils ne veulent pas perdre du temps et sont passés à la vitesse supérieure, d’abord en remettant à la surface le vieux dossier des ex agents qui avaient été licenciés par le comité Kitebi à son entrée et ensuite, l’épineuse question de la surfacturation présumée des travaux de réhabilitation des deux tours de l’immeuble du FPI. Trop c’est trop. La parole est à la défense. « Décidément, les détracteurs du DG Kitebi sont des incrédules et sans honte », « la tête de Patrice Kitebi mise à prix » », « les clients insolvables et leurs bienfaiteurs n’en démordent pas », clame son entourage,  à travers  une série de messages publiés sur les réseaux sociaux.
La presse pro Kitebi s’en mêle et pompe de titres à rendre jaloux Jean Jorès, Albert Londres et François Soudan.

L’opinion risque de souffrir de constipations, tellement les informations pour laver Patrice Kitebi sont nombreuses. Les journalistes qui ne font que leur travail vont jusqu’à ramener l’ancien DG du FPI, Constantin Mbengele sur le devant la scène. « Constantin Mbengele joue avec le feu », « Constantin Mbengele et ses acolytes sont derrière les attaques contre Kitebi », titrent certains de nos confrères. Après tout, on n’est pas dans la morale mais dans le journalisme et surtout, la presse est là pour traiter et publier les informations à sa possession. On passe à l’essentiel.

Dans tous les cas, les vérités sur la gestion du FPI sont quelque part. Elles risquent d’éclater au grand jour à la faveur de la question orale avec débats de l’Honorable Simon Mulamba Mputu adressée à Patrice Kitebi. Wait and see.

Robert DJANYA/ALT/LJ

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