Face à l’agression de la République Démocratique du Congo par les terroristes du M23 appuyés par l’armée rwandaise, la classe politique est vivement encouragée à l’unité. Faisant sienne l’exhortation à taire les divergences politiques lancée par le chef de l’Etat Félix Tshisekedi dans son dernier message à la nation, le président du Conseil national de suivi de l’accord et du processus électoral (CNSA), Joseph Olenga Nkoy, a entamé une série de consultations avec les forces sociales et politiques.
Malgré leurs divergences, tous les congolais sont unanimement d’accord sur le fait que l’intégrité territoriale de la RDC est non négociable. Les marches de soutien organisées ou prévues ça et là à travers le territoire national en disent long sur la forouche opposition du peuple congolais à la menace de balkanisation de son pays.
Néanmoins, il se dégage un constat désolant dans le chef des acteurs politiques, qui demeurent divisés.
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Visiblement rattrapés par le démon de la division et la quête du pouvoir pour le pouvoir, ils n’arrivent pas à unir leurs forces et à parler un même langage pour sauver le pays.
Fayulu se dit prêt à « rencontrer son frère Tshisekedi »
Heureusement qu’à l’issue de sa récente session extraordinaire, le CNSA a recommandé des consultations politiques en vue de renforcer la cohésion nationale.
Conformément aux dites recommandations, le président de cet organe d’appui à la démocratie a amorcé, mercredi 16 novembre, des consultations d’une importance capitale.
Joseph Olenga Nkoy a notamment rencontré l’ancien président du Sénat, Léon Kengo Wa Dondo dont il a sollicité la sagesse et l’expérience afin de mettre la classe politique sur la même onde sur la question de l’agression rwando-ougandaise.
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Convaincu qu’on ne peut rien réussir sans la cohésion nationale, il a rencontré aussi, le même jour, le leader de l’Ecide.
A en croire le président du CNSA, « le président Martin Fayulu a déclaré haut et fort, pour l’intérêt de la République, qu’il est prêt à rencontrer son frère Tshisekedi pour parler pays, pas du partage du pouvoir ».
Une rencontre entre le chef de l’État congolais et son principal opposant constituera un pas décisif dans le combat que mène la RDC contre la coalition des agresseurs terroristes qui l’attaque dans sa partie orientale.
Une initiative à soutenir
Par ailleurs, le Conseil national de suivi de l’accord et du processus électoral compterait consulter aussi des personnalités telles que Joseph Kabila, Dr Denis Mukwege, Moïse Katumbi, Matata Ponyo, Adolphe Muzito, Mbusa Nyamwisi …et les principales forces politiques notamment l’Union sacrée dans sa diversité (UDPS, AFDC, MLC, UNC et d’autres grands partis), FCC ainsi que Ensemble pour la République.
Il est prévu également de consultations avec la diaspora et les grandes communautés du pays telles que la Communauté Katangaise, Anamongo, Nande, Hutu, Bachi, Ne-Nkongo, Yaka, Rega etc sans oublier les différents chefs coutumiers. Ce, dans l’unique but de mettre en place un cadre de dialogue en vue de sauver le pays.
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Cette initiative louable et salvatrice prise par Joseph Olenga Nkoy mérite le soutien des institutions du pays en commençant par le président de la République.
Pour rappel, le chef de l’Etat a appelé la classe politique en particulier et le peuple congolais en général à l’unité pour vaincre les agresseurs.
« La guerre qui nous est imposée par nos voisins exige de chacun de nous des sacrifices. C’est le moment de taire nos divergences politiques pour défendre tous rassemblés, notre mère patrie », a déclaré Félix Tshisekedi dans son message à la Nation du 3 novembre dernier.
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