L’un pilote, entant que facilitateur, le processus de paix de Nairobi entre le gouvernement congolais et les groupes armés actifs dans l’Est de la République démocratique du Congo. Les autres sont déployés dans le cadre de la force régionale de la Communauté d’Afrique de l’Est (EAC) sur le terrain tandis que d’autres, difficilement localisables, opèreraient dans les rangs des terroristes qui perpétuent des attaques contre des populations civiles.
Décidément, les Kényans sont devenus des acteurs clés de la sécurité et/ou de l’insécurité en RDC.
Le Kenya est actif sur la situation sécuritaire en RDC. Depuis plusieurs mois, Nairobi est devenu capitale des négociations de paix pour la restauration de la paix dans l’Est de la RDC.
C’est un ancien président kényan, Uhuru Kenyatta, qui a reçu la mission de faciliter, au nom de l’EAC, les pourparlers de paix entre le gouvernement congolais et de groupes armés. Après les trois premiers rounds qui se sont déroulés sans la présence du M23, il a créé la surprise, en recevant, la semaine dernière, le président de ce mouvement terroriste, Bertrand Bisimwa en perspective du quatrième volet des pourparlers.
L’un dirige la force régionale, l’autre tue des paisibles congolais
Entre temps, c’est un autre Kényan qui commande la Force régionale de l’EAC déployée en RDC. Le général Jeff Nyagah, parce que c’est de lui qu’il s’agit, a rencontré à plusieurs reprises, dans le cadre de ses fonctions entant que commandant de la Force régionale des États de l’Afrique de l’Est, de responsables du M23. C’est d’ailleurs lui qui a la lourde mission de contrôler les zones officiellement abandonnées par le M23 et auxquelles les FARDC n’ont officiellement pas accès.
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A la différence de ces deux Kényans qui rendent un service utile à la Nation congolaise, un autre ressortissant du Kenya a choisi de se ranger du côté des ennemis des congolais.
Il s’agit de Abdirizak Muktar Garad. Son nom ne vous dit rien et vous n’avez aucune raison de le retenir car, c’est le jeune homme de 29 ans, originaire du comté de Wajir dans le Nord du Kenya, qui est présenté comme le principal auteur de l’attentat terroriste perpétré dimanche dernier dans une église pentecôtiste de la cité de Kasindi au Nord-Kivu.
L’armée congolaise l’a arrêté le même jour et son identité a été révélée par la police antiterroriste du Kenya.
L’attentat de Kasindi ayant été revendiqué par l’Etat islamiste, on a donc fort à parier que le kényan Abdirizak Muktar est un terroriste.
Jean Perou Kabouira