

Le Forum économique mondial de Davos se déroule, depuis lundi 16 janvier 2023, dans la station suisse de Davos. Intervenant mardi à ce célèbre forum qui fait dialoguer dirigeants politiques, entrepreneurs, activistes et universitaires du monde entier, le président de la République démocratique du Congo, Félix Tshisekedi, a allumé sérieusement son homologue rwandais Paul Kagame.
Lors de son intervention au panel relatif aux « infrastructures pour une économie de l’énergie propre », il a relevé le fait que la pression de la communauté internationale n’a pas fait fléchir outre mesure le Rwanda, qui appuie les terroristes du M23.
Axé autour du thème « La coopération dans un monde fragmenté », le Forum mondial de Davos a planché, au deuxième jour, sur la guerre en Ukraine et l’avenir du commerce mondial après la levée des restrictions chinoises.
A la tête d’un pays victime, à l’instar de l’Ukraine, d’une guerre d’agression, Félix Tshisekedi a profité de la question d’une ressortissante rwandaise, qui a sollicité plus d’implication de sa part pour la paix dans la région des grands lacs, pour se décharger sur l’homme fort de Kigali.
Il a d’abord pris le soin de rappeler que le M23 « est toujours dans certaines localités proses à la RDC » en dépit du cessez-le-feu et de son retrait immédiat décrétés par la feuille de route convenue par le mini-sommet de Luanda en présence de la RDC et du Rwanda.
« Malgré la pression de la communauté internationale, ce groupe fait semblant de se retirer et se redéploie dans d’autres zones. Je vous apprends que depuis lors il y a eu un massacre des innocents à Kishishe pour pousser la population à se déplacer de cette localité qui regorge des matières précieuses », a expliqué le chef de l’Etat congolais.
Rwanda, le problème de l’insécurité dans les Grands Lacs
Affirmant avoir « proposé des projets de développement » à chacun de neuf voisins de la RDC « pour aller vers les échanges commerciaux qui allaient amener la paix et garantir la stabilité de la région », il a désigné le dénominateur commun de l’insécurité et de l’instabilité dans la region.
« A cause de certains voisins aux velléités belligérantes que cela est difficile à réaliser. Le problème aujourd’hui de l’insécurité dans la région des grands lacs s’appelle le Rwanda », a fait remarquer Félix Tshisekedi.
Junior Lomanga