Se renseigner pour ne pas étaler son ignorance sur la place publique. C’est l’exercice auquel l’Observatoire de la dépense publique (ODEP) aurait dû se livrer avant de commenter le rapport de l’Inspection générale des finances (IGF) sur le programme Sino-congolais dit contrat chinois.
Cette ONG s’est précité de publier une liste d’anciens dirigeants des institutions de la République démocratique du Congo qu’elle a présentés comme ayant participé à la signature du deal qui se révèle être un véritable scandale du siècle en RDC, en Afrique et même au monde. Cité parmi ces derniers, l’ancien premier ministre Matata Ponyo s’est rapidement défendu, en rappelant qu’au moment de la signature, il n’était ni ministre des Finances, ni chef du gouvernement.
Ça bouge dans tous les sens après publication par l’IGF de son rapport sur la convention signée en 2008 entre le groupement d’entreprises chinoises (GEC) et l’État congolais.
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En gros, la République démocratique du Congo a bradé ses minerais évalués à plusieurs milliards de dollars américains dont 10 milliards de dollars déjà gagnés par les entreprises chinoises réunies au sein de la Sino-congolaise des mines (SICOMINES) contre la modique somme de 800 millions de dollars américains prétendument investie dans des infrastructures.
Alors que des voix s’élèvent pour exiger l’annulation de ce contrat et établir les responsabilités, l’ODEP a cité les noms de quelques personnalités qui selon elle, auraient participé à la signature dudit contrat. Cité, Matata Ponyo s’est défendu de la plus belle des manières.
« Je n’ai jamais signé des contrats chinois.
Ils ont été signés 2008 alors que j’étais D.G du Bceco et non minist. des finances. L’exécution de ces contrats se faisait exclusivement par le Bureau de suivi des contrats chinois qui dépendait de la Présidence et non du Gouvernement », a tweeté l’ancien premier ministre, aujourd’hui sénateur et candidat déclaré à la présidentielle prévue en décembre prochain.
Jean Perou Kabouira