C’est ce qu’on appelle en Lingala « Moto na pasi ozobakisela ye pasi ». Entendre par là « en rajouter de la souffrance à quelqu’un qui est déjà affligé ». C’est le triste sort que l’on fait subir au député national Théo Kazadi. Alors qu’il n’a pas encore enterré quatre de ses collaborateurs dont son assistant parlementaire, décédés tragiquement lundi 20 février lors d’un accident de circulation survenu à 15 kilomètres de la ville de Tshikapa sur la RN1, ses détracteurs prétendent que des kits électoraux se trouveraient à bord de son véhicule au moment de l’accident.
Ces rumeurs sont arrivées jusqu’aux oreilles du président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), Denis Kadima qui, visiblement sous pression des réseaux sociaux, a publié un communiqué à travers lequel il a invité « les instances judiciaires et policières compétentes à Faure diligence dans la recherche des coupables et que des sanctions sévères et exemplaires leur soient infligées».
Indignée, la Cellule de communication du député national Théo Kazadi Muayila, accusé devant le tribunal des réseaux sociaux, a livré sa version des faits.
« Contrairement à cette version des faits, la Cellule de communication de l’honorable député national Théodore Kazadi Muayila tient à préciser ce qui suit: Le véhicule accidenté appartient bel et bien à l’honorable député national précité et faisait partie du convoi avec à son bord, cinq personnes dont une femme(1); lors de cet accident, quatre personnes ont perdu la vie (2); aucun matériel électoral n’a été transporté à bord dudit véhicule », a-t-on démenti dans un communiqué parvenu à alternance.cd.
Me Kakotshi Bondo Joseph, signataire dudit communiqué a ajouté que la cellule de communication de Théo Kazadi « met en garde quiconque profiterait du silence observé par ce dernier justifié par le respect dû aux morts, conformément à la tradition africaine pour continuer à propager des fausses informations dans l’objectif de ternir l’image de cet élu national du territoire de Tshikapa, s’ exposera à des poursuites judiciaires ».
JPK