On se rapproche peut être d’un énième échec dans les négociations pour résoudre la crise sécuritaire entre le M23 et les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC). Alors qu’ils ont annoncé un cessez-le-feu mardi 7 mars 2023 conformément à la proposition de la présidence angolaise le 3 mars dernier, les terroristes appuyés par l’armée rwandaise ont de nouveau attaqué des positions de l’armée loyaliste ce mercredi 8 mars.
D’après plusieurs sources locales, des combats intenses se dérouleraient depuis les premières heures de la matinée aux alentours du village Kirotshe-Kitumbili, située dans le Masisi.
Des informations confirmées par une source sécuritaire, qui renseigne que les combats sont contenus sur la colline Ngingwe.
La reprise des combats n’a visiblement surpris ni le gouvernement, ni les FARDC.
Dans un communiqué publié mardi, l’armée a indexé le M23 d’avoir attaqué ses positions à Sake lundi, causant la mort de plusieurs civils.
Le même mardi, le ministre de la Communication et Médias, Patrick Muyaya, a déclaré, au cours d’un briefing, que le gouvernement attend, outre le cessez-le-feu, le retrait du M23 des zones occupées, suivi du désarmement de ses éléments.
Le M23 lui, a annoncé dans un communiqué, attendre « un dialogue direct avec le gouvernement congolais ».
« Les FARDC dénoncent une fois de plus cette violation du cessez-le-feu par le M23/RDF. Ils ont lancé ce lundi une attaque qui a ciblé tour et tour les contingents burundais récemment déployés au Nord-Kivu dans le cadre de l’EAC. Ils ont aussi attaqué le camp des déplacés ainsi que la cité environnant Mubambiro », a déclaré le lieutenant-colonel Ndjike Kaiko Guillaume, porte-parole du gouverneur militaire du Nord-Kivu.
Jean Perou Kabouira