Le rapport de contre expertise des travaux réalisé par le Bureau technique de contrôle (BTC) vient de tomber sur la table de la justice congolaise. Et, il n’augure rien de bon pour les gestionnaires passés et/ou actuels de l’ACGT et de l’APCSC, ex-BCPSC.
Le rapport de contre expertise du coût des travaux des infrastructures réalisées dans le cadre de la Convention de collaboration entre le Groupement des entreprises chinoises (GEC) et l’Etat congolais, déposé auprès de la justice par le Bureau technique de contrôle (BTC) confirme une surfacturation à outrance. Il révèle par exemple que plus de 100 millions de dollars américains ont été décaissés par les entreprises chinoises pour la construction de l’hôpital du cinquantenaire.
Le rapport de contre expertise du coût des travaux des infrastructures réalisées dans le cadre de la Convention de collaboration entre le Groupement d’entreprises chinoises (GEC) et l’Etat congolais, déposé auprès de la justice par le Bureau technique de contrôle (BTC) confirme une surfacturation à outrance.
Il révèle par exemple que plus de 100 millions de dollars américains ont été décaissés par les entreprises chinoises pour la réhabilitation (à ne pas confondre avec la construction) de l’hôpital du cinquantenaire.
Celles-ci affirment avoir en tout sorti, au travers la Sino-congolaise des mines(Sicomines Sa), la joint-venture créée pour l’exploitation des gisements miniers, 822 millions USD pour les infrastructures.
De cette somme, apprend-t-on des sources judiciaires, seuls 300 millions USD ont été justifiés comme ayant servi au financement des travaux des infrastructures. Les 522 millions USD restants sont à chercher dans les comptes bancaires ou coffres forts de l’Agence congolaise des grands travaux (ACGT) et de l’Agence de pilotage, de coordination et de suivi des conventions de collaboration signées entre la RDC et les partenaires privés (APCSC), ex-Bureau de coordination du programme sino-congolais (BCPSC), d’après la partie chinoise.
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Les deux agences placées sur le banc des accusés ayant été dirigées par de congolais, une certaine opinion estime que si détournement ou surfacturation des travaux il y a eu dans le contrat chinois, c’est qu’il s’agirait d’une œuvre des congolais contre leur propre pays.
Des petites avenues au prix d’or
Toutes ces révélations s’enchaînent à la suite du rapport de l’Inspection générale des finances (IGF) sur le contrat chinois.
Commanditaire dudit rapport, le chef de l’État Félix Tshisekedi a ordonné la convocation de toutes les parties prenantes au contrat chinois pour sa revisitation. Le processus est en cours.
D’autres infrastructures dont les coûts des travaux donnent des vertiges sont notamment la route Lutendele et l’avenue du Tourisme, pour lesquelles l’ACGT et l’APCSC disent avoir dépensé respectivement 22 millions USD et 20 millions USD.
Jean Perou Kabouira
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