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Élections syndicales en RDC: Les détracteurs de Claudine Ndusi mal barrés

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La démarche entreprise au Conseil d’Etat par l’Intersyndicale nationale du Congo (INC) pour obtenir l’annulation de l’arrêté de la ministre de l’Emploi, travail et prévoyance sociale, Claudine Ndusi, convoquant les élections syndicales en RDC divise les syndicaux. Alors que la décision du Conseil d’Etat est attendue ce mercredi 29 mars, une majeure partie des syndicats a pris cause et fait pour l’autorité de tutelle, mettant ses détracteurs dans une position inconfortable.

L’arrêté n°086/CAB/ETPS/MIN/2023 du 23 février 2023 portant convocation et fixation du calendrier du déroulement des élections syndicales dans les entreprises ou établissements de toute nature en RDC pour la 8 ième édition 2023-2026 devait mettre fin à l’anarchie érigée en mode de gestion au sein du monde syndical congolais.

En effet, le mandat de l’actuelle équipe dirigeante de l’INC s’est achevé en 2021 et a connu un glissement de deux ans.

S’accrochant au pouvoir, les bénéficiaires du glissement évoquent comme échappatoires notamment les difficultés d’ordre sécuritaire dans les provinces du Nord-Kivu, Sud-Kivu, Ituri, Maï-Ndombe et Kwilu et une prétendue absence de consensus.

Maintenir le statut quo

Ces subterfuges sont balayées par des syndicats majoritaires, qui s’alignent dans la logique de Claudine Ndusi. C’est le cas de la Convention de lutte pour les emplois(CLE), dirigée par Me José Kadima.

Me José Kadima, président de la CLE(Ph.D.T)

Ce dernier accuse les détracteurs de la ministre de l’ETPS de chercher à empêcher la tenue des élections syndicales dans un seul but égoïste de maintenir le statut quo et de continuer ainsi à percevoir des cotisations au détriment de la majorité des travailleurs depuis 15 ans, 10 ans etc.

« Les élections syndicales relèvent du fonctionnement des entreprises et établissements de toute nature. L’on ne saurait empêcher la tenue des élections alors que les entreprises organisatrices fonctionnement et les syndicats y perçoivent les cotisations régulièrement. Qui plus est, le processus électoral syndical ne s’opère que pendant les heures de travail et sur le lieu de travail », a déclaré Me José Kadima, président national de la CLE, sur des propos relayés par nos confrères de Scooprdc.net.

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Il a ajouté que les anti Claudine Ndusi n’ont présenté aucun motif sérieux.

« Le juge dira simplement que sur la même période, les écoles, les universités, les compétitions sportives, les entreprises et les églises fonctionnent normalement. Par conséquent, la guerre ne les ayant pas empêché à exercer leurs activités, il ne peut en être le cas pour le renouvellement de la légitimité syndicale consacrée par les dispositions constitutionnelles, légales et réglementaires en RDC », a précisé Me José Kadima.

En ce qui concerne la prétendue absence de consensus évoquée par l’INC, les procès-verbaux de deux réunions dont une tripartite au cours desquelles la décision de convoquer les élections syndicales enterrent les espoirs des pourfendeurs de Claudine Ndusi de voir le Conseil d’Etat annuler son arrêté.

Jean Perou Kabouira

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