La politique tue à grands feux l’Enseignement supérieur et universitaire (ESU) en République démocratique du Congo. Les récentes nominations dans les universités et instituts supérieurs sentent l’odeur de la volonté du ministre de tutelle, Muhindo Nzangi, de caser de cadres de son parti politique, Actions des volontaires pour la relève patriotique (AVRP).
Un ministre de la République qui place les membres de son parti dans les structures de son ministère, le phénomène n’est pas nouveau en RDC. Il s’est même aggravé avec la multiplication des partis politiques satellites.
Mais dans un secteur hautement technique comme l’ESU, c’est dangereux et même suicidaire pour l’avenir de la Nation.
Ce, d’autant plus que la compétence semble être reléguée en second plan.
Notez par exemple que sur 9 professeurs et chef de travaux désignés et nommés par le ministre Muhindo Nzangi comme membres de quelques comités de gestion des établissements de l’ESU en ville de Kinshasa, à travers l’arrêté ministériel n°259/MINESU/CAB.MIN/MNB/RMM/2023 du 18 mai 2023, six sont de cadres de son parti politique.
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Certains de ceux qu’ils ont remplacés crient ouvertement à la chasse aux professeurs qui ne sont pas du parti politique du ministre de l’ESU.
De ce fait, redoute un membre du comité de gestion d’une université de la capitale congolaise, « on risque d’avoir que des professeurs camarades de l’AVRP dans nos institutions supérieures et universitaires ».
Contacté, l’entourage du ministre de l’ESU a parlé d’une « tentative de nuire à l’image d’un membre du gouvernement qui se bat pour la concrétisation de la vision du chef de l’État ».
Junior Lomanga
