Au lendemain du retrait de sa confiance au bureau du sénat et du dépôt de sa plainte contre le président dudit bureau, Modeste Bahati, le sénateur Matata Ponyo était de nouveau à la Cour constitutionnelle, ce jeudi 22 juin 2023. Cette fois-ci, il est allé déposer la lettre du retrait de confiance au procureur général près la Cour constitutionnelle, Jean-Paul Mukolo.
A chaque jour son épisode dans le feuilleton judiciaire Bukanga Lonzo. Alors que le sénat l’a livré à la justice, en estimant qu’il n’avait plus d’immunités depuis le 5 juillet 2021, Matata Ponyo est loin de s’avouer vaincu.
Au sortir de la Cour constitutionnelle, il a révélé motifs de sa décision de récuser le procureur général près la Cour constitutionnelle.
« Je suis venu déposer une lettre par laquelle je récuse le procureur général près la Cour constitutionnelle, tout comme je l’ai fait avec le président du sénat hier. Je lui retire toute ma confiance. Le code pénal et la loi organisant le fonctionnement des institutions judiciaires le permettent. Lorsque vous n’avez plus confiance au juge, et dans le cas d’espèce au procureur général, vous avez le droit de le récuser. C’est une action qui est conforme à la loi», a-t-il expliqué.
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L’ancien premier ministre et candidat déclaré à la prochaine présidentielle accuse le PG Mukolo notamment d’avoir tenté d’inciter un de ses anciens ministres à témoigner contre lui.
« Il y a plusieurs actes qui démontrent que le procureur général Jean-Paul Mukolo n’est pas juste et n’est pas dans l’équité. Je peux vous en citer un: imaginez-vous que le procureur général Mukolo a demandé à l’ancien ministre des finances Kitebi de témoigner contre moi. Lui dire que voilà, « monsieur le ministre des finances, ce n’est pas vous que nous cherchons, nous cherchons à condamner monsieur Matata. Aidez-nous à le charger »C’est inimaginable », a révélé Matata Ponyo.
La balle est maintenant dans le camp de la Cour constitutionnelle, qui devra ouvrir un nouvel épisode de cette saga.
JPK