Les rideaux ont été tirés sur le séminaire de renforcement des capacités des mandataires des entreprises du Portefeuille et des établissements publics sur le changement des mentalités dans la gestion des finances publiques, mercredi 17 août 2023. Au cours de ces assises organisées par la Cellule d’innovation et de changement des mentalités (CICM), en collaboration avec l’Inspection générale des finances (IGF) et l’Agence de prévention et de lutte contre la corruption (APLC), de structures rattachées à la présidence de la République, les participants ont reçu des enseignements sur les bonnes pratiques de gouvernance.
Plusieurs matières liées aux principes fondamentaux de la gestion des finances publiques pour lutter contre la corruption étaient au programme. Les facilitateurs ont proposé un plan de sortie de la corruption assorti d’une planification stratégique et opérationnelle de la gestion axée sur le résultat, du sens de responsabilité, du patriotisme et du code de déontologie et d’éthique de l’agent public. Le principal objectif visé est d’aboutir à un redressement qualitatif des établissements publics et les entreprises du Portefeuille.
Représentant l’Inspection générale des finances (IGF) à la cérémonie de clôture, l’inspecteur général des finances, chef de brigade en charge des entreprises du Portefeuille et établissements publics, Gabriel Kabananga, a salué l’initiative de la CICM d’organiser ce séminaire. Il a félicité les différents participants pour la qualité des échanges et leur engagement à s’approprier la lutte contre les antivaleurs dont la corruption et le détournement des deniers publics.
Il a déclaré en substance, que l’IGF espère qu’après leur formation à l’école de la bonne gouvernance, les mandataires publics, qui ont reçu chacun un brevet de participation, contribueront dans leurs entreprises du Portefeuille et établissements publics respectifs, à relever quantitativement le budget national.
De son côté, le coordonnateur de la Cellule d’innovation et de changement des mentalités, Jacques Kangudia, a plaidé pour un changement des méthodes afin que, de manière volontaire, chaque établissement public ou entreprise du Portefeuille institue en son sein un comité d’éthique, qui servira de thermomètre dans le traitement des questions liées à l’éthique, moralité et la corruption. Ce, a-t-il poursuivi, dans l’optique de débarrasser ces institutions publiques des mauvaises pratiques qui les avilissent et les empêchent d’être productives et efficientes.
Les mandataires publics ont, dans leur mot final, préconisé l’institution de la pratique de l’audit avant la prise des fonctions par tous les nouveaux mandataire pour leur permettre de s’imprégner de la situation réelle des entreprises.
Une pratique qui a déjà porté ses fruits, à en croire l’inspecteur général des finances, chef de brigade chargé des entreprises et établissements publics, mais qui ne doit pas se faire de façon systématique.
« Généralement, il y a des mandataires qui, lorsqu’ils arrivent en fonction, comprennent que pour maîtriser l’environnement dans lequel ils entrent, ont besoin d’un audit. Et, l’Inspection générale des finances intervient dans ce cadre utilement », renseigne la cellule de communication de l’IGF.
Après cette formation sur la bonne gouvernance, place à l’implémentation des bonnes pratiques de gouvernance dans le respect des valeurs d’excellence, d’éthique, d’intégrité et de redevabilité dans toutes les entreprises et établissements publics de la République démocratique du Congo.
Junior Lomanga
