Le vice-gouverneur de Kinshasa, Gérard Mulumba alias Gecoco, s’est offert une petite publicité, en fustigeant, ce lundi 28 août 2023, la situation sociale du personnel politique, administratif et d’appoint de l’hôtel de ville. Seulement, il semble se soustraire de la gestion alors qu’il fait bel et bien partie de l’exécutif provincial.
« A une semaine de la rentrée scolaire 2023-2024, dépourvus de salaires, je me demande comment les ministres provinciaux, les membres de leurs cabinets respectifs, ceux du cabinet du gouverneur, le personnel d’appoint de l’Hôtel de ville ainsi que les policiers y affectés s’acquitteront de leurs obligations parentales », a-t-il écrit sur les réseaux sociaux.
Il a rappelé avoir dénoncé ce qu’il qualifie d’une mauvaise gestion de la ville sans une suite favorable.
« Je rappelle ici les 10 points qui plombent l’administration urbaine que j’ai dénoncés récemment, malheureusement non résolus », a poursuivi Gecoco Mulumba.
Et de se dédouaner en soutenant que « n’ayant pas la gestion financière dans mes attributions, mes larmes coulent pour mes administrés ».
A l’hôtel de ville de Kinshasa, cette déclaration n’a pas suscité l’effet escompté.
En effet, les membres de cabinets et personnel d’appoint interrogés estiment que le vice-gouverneur n’a apporté ni proposition, ni un espoir de solution à leurs difficultés.
Certains soutiennent qu’il veut surfer sur leur misère pour régler des comptes à son titulaire.
« Si on est membre d’une équipe gouvernementale, nationale ou provinciale soit-elle, la règle est de la fermer ou de rendre sa démission », relève un policier, qui dit ne pas faire confiance à Gecoco.
Pour rappel, depuis un temps, le vice-gouverneur de Kinshasa multiplie les critiques contre le gouverneur. Il l’accuse notamment d’être moins présent au bureau, de ne pas convoquer des conseils des ministres ou encore de nominations aléatoires.
Pami Halele
