Home Politique Candidature commune de la coalition «Congo ya Makasi»: Ces critères qui placent Matata et Katumbi en pole position

Candidature commune de la coalition «Congo ya Makasi»: Ces critères qui placent Matata et Katumbi en pole position

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Réunis du 13 au 17 novembre à Pretoria, en Afrique du Sud, les délégués de quatre des principaux candidats de l’opposition à l’élection présidentielle en République démocratique du Congo ont dessiné les contours d’une éventuelle candidature commune de l’opposition. Les émissaires de Moïse Katumbi, Matata Ponyo, Dr Denis Mukwege et Delly Sessanga ont créé la coalition dénommée «Congo ya Makasi ».

Nos confrères de ACTUALITE.CD ont mis la main sur un document détaillant les conditions requises pour le candidat qui représentera cette nouvelle plateforme à la magistrature suprême.

Et, au regard de ces critères, alternance.cd est en mesure d’estimer que Dr Denis Mukwege et Delly Sessanga ont un léger retard sur les deux autres leaders, à savoir Matata Ponyo et Moïse Katumbi. On vous explique pourquoi.

Selon les détails publiés par nos confrères du média précité, le candidat commun de l’opposition doit premièrement, avoir un leadership visionnaire, avoir une capacité à œuvrer pour l’édification nationale, à fédérer les différents courants, à gérer des situations complexes et à maintenir des relations transparentes avec les acteurs économiques internationaux. Il inclut également la nécessité d’incarner un changement par rapport à l’ordre établi et de maintenir une constance dans la vision et le leadership.

Sur ce point, Matata Ponyo semble être le mieux placé, lui qui s’est battu la réputation d’avoir pour tribu la compétence.

En ce qui concerne la gestion des situations complexes, il peut se prévaloir de tous les combats remportés face aux «crocodiles » qui infestaient les eaux de la majorité présidentielle sous Joseph Kabila, à l’époque où il était premier ministre, alors qu’il n’était pas un cadre de premier plan du PPRD.

A cela s’ajoute la bataille judiciaire qu’il mène depuis 2021, qui aurait pu contraindre d’autres leaders à s’exiler.

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Le deuxième critère est le leadership charismatique, qui se concentre sur la capacité à mobilier les foules lors de rassemblements, à communiquer efficacement, à être un orateur compétent et persuasif, ainsi qu’à parler plusieurs langues nationales pour interagir avec les différents segments de la société.

Sur ce point aussi, Matata Ponyo peut se frotter les mains, lui dont les activités politiques prennent souvent les allures de séminaires scientifiques dont on ne sort jamais sans avoir acquis de nouvelles connaissances et émoussé son savoir.
La récente tournée du leader du LGD dans le Kongo-central a démontré, si besoin il y en avait, que Matata est aussi efficace devant la foule que devant les chiffres.

De son côté, même s’il ne souscrira pas à un concours d’éloquence, Moïse Katumbi a une capacité de mobilisation incontestable.

Denis Mukwege et Delly Sessanga sont certes de très bons orateurs, mais ils ont encore du chemin à parcourir pour se donner une dimension vraiment nationale.

Le troisième critère concerne la gestion et le management. Il vise à évaluer la maîtrise personnelle des dossiers d’État, l’expérience passée ou le potentiel de tenir des fonctions d’homme d’État, et la reconnaissance d’un cursus académique solide.

Sa riche expérience notamment d’ancien DG du BCeCo, ancien ministre des Finances et ancien premier ministre donne une longueur d’avance à Matata Ponyo sur ses concurrents même si Moïse Katumbi peut se vanter d’avoir été le meilleur gouverneur de la RDC pendant des années.

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Au niveau du cursus académique, il y a sans doute match des diplômes entre Mukwege, Matata et Sessanga, le Prix Nobel de la Paix ayant collectionné des diplômes honorifiques à travers le monde ces dernières années.

Le quatrième critère porte sur la capacité de mobilisation, qui se concentre sur l’ancrage personnel du candidat dans les zones reculées du pays, le soutien d’un parti bien enraciné doté de structures fonctionnelle, une présence sociale significative, ainsi que des visites dans diverses régions du pays au cours des cinq dernières années.

Là également, le jeu se jouera entre Matata et Katumbi, Mukwege n’ayant pas de parti politique et Sessanga étant à la tête d’un parti implanté dans quelques provinces seulement.

Le cinquième et dernier critère se rapporte à la machine politique. Il consiste à évaluer la puissance organisationnelle du candidat à différents niveaux d’élection, les alliances politiques formées, le nombre d’adhérents au sein du parti ou du regroupement, la capacité à recruter, former et déployer des témoins pour la surveillance électorale, un budget de campagne important et la capacité à rallier d’autres acteurs politiques sans aliéner les populations.

Ici également, c’est un jeu à deux, mieux une bataille entre Ensemble pour la République, parti politique de Moïse Katumbi et Leadership et gouvernance pour le développement (LGD), formation politique de Matata Ponyo.

A noter que les représentants de Moïse Katumbi, Matata Ponyo, Denis Mukwege et Delly Sessanga ont travaillé sous l’égide des organisations ITI et de la Fondation Kofi Annan.

Jean Pérou Kabouira

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