Une scène qui ferait pleurer même le plus dur des congolais s’est produite lors du meeting de l’opposant Martin Fayulu à Bandundu, dimanche 19 novembre. Une femme qui a trouvé refuge dans le chef-lieu du Kwilu après avoir fui les atrocités des milices Mobondo à Kwamouth, dans la province du Maï-Ndombe, a transmis au candidat président de la République numéro 21 les attentes des déplacés.
La campagne électorale constitue une occasion pour les candidats présidents de la République non seulement de communiquer à la population leurs projets de société pour solliciter leurs voix mais aussi de l’écouter.
Martin Fayulu n’a pas dérogé à la règle. Lors du lancement de sa campagne électorale, le président national du parti politique Engagement pour la citoyenneté et le développement (Ecidé) s’est imprégné des conditions inhumaines auxquelles les déplacés de Kwamouth sont condamnés à vivre.
Une femme sortie du milieu de la foule est montée sur le podium et a pris le micro pour décrire sa situation et celle d’autres déplacés abandonnés à leur triste sort.
« Depuis qu'on est ici, personne ne nous prête attention. Si un étranger vient dans un village, on ne s'occupe pas de lui? On souffre ici, si on ne sarcle pas les parcelles, on ne va pas manger. Si on ne fait pas les travaux domestiques, on ne boira pas. On nous enterre de façon indigne. On dort comme des Kuluna (voyous) et nous sommes contents de vous rencontrer », s'est-t-elle plainte, toute émue.
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Plus tôt dans son discours, MAFA a abordé la question sécuritaire. A ce sujet, il a promis de procéder à réformes de l’armée pour rétablir la paix dans le pays et protéger l’intégrité territoriale de la RDC, s’il se fait élire président de la République.
De quoi rassurer les déplacés de Kwamouth qui placent leur espoir en sa personne.
Pami Halele
