C’est le Fonds des Nations unies pour l’enfance(UNICEF) qui l’a indiqué dans un récent rapport. Les effets conjugués de l’escalade des conflits, des catastrophes, de l’insécurité alimentaire et des épidemies génèrent des besoins humanitaires sans précédent en 2024.
La République démocratique du Congo fait partie des treize (13) pays où des millions d’enfants sont en danger en raison de graves violations, de la violence et de la destruction des services essentiels.
L’UNICEF dit manquer cruellement de financements pour faire face aux situations d’urgences en 2024 en Afghanistan, Burkina Faso, Cameroun, État de Palestine, Ethiopie, Haïti, Myanmar, République Centrafricaine, RDC, Somalie, Soudan, Sud Soudan et Tchad.
L’occupation d’une partie de la province du Nord-Kivu par les rebelles du M23 ne facilite pas la tâche aux agences onusiennes. L’intensification de la violence, les déplacements massifs et la proximité des groupes armés avec les communautés provoquent selon l’UNICEF, une augmentation alarmante de meurtre, de mutilation et d’enlèvement d’enfants en République démocratique du Congo.
« Près de 5 millions de personnes ont besoin d’aide alors que les conflits armés et les affrontements intercommunautaires génèrent des besoins humanitaires sans précédent. Ces crises ont également des répercussions considérables sur l’éducation des enfants et leur bien-être en général. La fermeture de nombreuses écoles dans l’est du pays, par exemple, laisse les enfants sans protection, les exposant notamment au recrutement par des groupes armés et aux mariages précoces», explique cette agence des Nations unies.
Qu’à cela ne tienne, l’UNICEF continue de fournir aux enfants des services de santé mentale et de soutien psychosocial et accompagne des milliers de rescapées de violences liées au genre.
Elle aide également les enfants à accéder à une éducation formelle et non formelle, notamment en leur fournissant des kits d’apprentissage individuel et en organisant des campagnes de vaccination de routine et d’urgence afin de maintenir la couverture vaccinale.
Pami Halele
