Ancien directeur général adjoint de la Minière de Bakwanga (MIBA) relégué au poste de simple administrateur après la correction de l’ordonnance présidentielle pour se conformer au droit OHADA et à la revendication de l’actionnaire minoritaire belge, Sibeka, Hubert Kazadi est doté d’une conscience visiblement noire au point de ne pas avoir du mal à voir les autres souffrir.
Des documents top secrets auxquels le média d’informations en ligne Scooprdc.net a eu accès renseignent qu’il est à la base du blocage de la réalisation d’un projet salutaire et ambitieux de modernisation de la centrale de Lubilanji 1 devant sortir la ville de Mbuji-Mayi de l’obscurité en lui fournissant 10 mégawatts qui devront s’ajouter aux 2 mégawatts, insuffisants, à obtenir du barrage Tubitubido de la SACIM et aux moins de 5 mégawatts fournis par le barrage hydroélectrique de la Miba.
En effet, Mighty Land Investment Group, un consortium des sociétés spécialisées dans l’ingénierie, la conception, la production d’énergie, la construction des lignes de transmission et de distribution d’électricité, études et conseil en ingénierie…a signé le 17 décembre 2021 avec la MIBA, un contrat de partenariat sur la centrale de Lubilanji 1 basée sur le site de Tshala. Il s’agit en fait, d’un contrat de concession de cette centrale à Mighty Land Investment Group pour sa réhabilitation totale en vue de produire 10 mégawatts.
Ce contrat Build-Operate-Transfert(BOT) prévoit qu’après réhabilitation, 1 mégawatt soit concédé à la Miba pour l’exploitation de sa mine et que 6 à 7 mégawatts soient commercialisés.
Might Land Investment Group devait exploiter le barrage pendant 25 ans pour récupérer ses 22 millions USD investis avant de retourner l’ouvrage à la Miba. Pendant cette période, il est prévu un partage du profit de l’ordre de 20 à 30% avec la Minière de Bakwanga.
Son veto en faveur des Tchèques
Malheureusement, ce contrat de concession signé entre la République démocratique du Congo et la société Mighty Land Investment Group après sa validation par l’Autorité de régulation du secteur de l’électricité (ARE) qui l’a transmis au Journal officiel pour publication, n’est pas mis en exécution. Ce n’est pas parce que la société concessionnaire manque de moyens financiers ou de volonté. Ce n’est pas non plus parce que le gouvernement s’y opposerait. Il n’est pas mis en exécution par la volonté d’un homme, Hubert Kazadi, qui s’oppose farouchement à sa mise en œuvre.
Ce dernier préfère accorder le marché aux Tchèques de la société SEKO au détriment des Autrichiens de Global Hydro, partenaires de Mighty Land Investment Group, validés aussi par la Banque africaine de développement (BAD), qui a déjà versé un paiement sur l’achat de nouvelles turbines pour la réhabilitation complète de Lubilanji 1.
Or, les Tchèques de Seko, partenaires privilégiés de Hubert Kazadi, éprouvent d’énormes difficultés à réhabiliter la centrale hydroélectrique de Lubilanji 2. Ils se contentent de remplacer des pièces défectueuses sur cette vieille centrale construite en 1933, en pleine colonisation. A la différence de ces apprentis ingénieurs qui s’attellent à changer des pièces sur une vielle centrale âgée de 91 ans, les Autrichiens sont à la pointe de la technologie et proposent de tout démanteler pour installer des nouveaux équipes neufs de dernière génération.
Décidément, il faut avoir une volonté démoniaque pour faire subir à la population un tel calvaire là où une solution est déjà trouvée.
Il ne serait pas méchant d’estimer que cet Hubert Kazadi, visiblement soutenu par un parapluie comme il y en a tant à la présidence de la République, ferait partie des « erreurs du passé » reconnues par le président Félix Tshisekedi dans son discours d’investiture pour un deuxième mandat et qui selon lui, ne doivent plus se reproduire.
La population du Mbuji-Mayi et ses environs devrait dans tous les cas retenir que si elle est actuellement dans le noir, c’est à cause de Hubert Kazadi, qui impose son choix au DG et au PCA de la MIBA.
Jean Pérou Kabouira