L’humanité célèbre, ce jeudi 21 mars 2024, la journée mondiale des forêts. A cette occasion, des organisations de la société civile œuvrant dans le secteur de l’environnement ont demandé de compte au gouvernement sur la gestion de la somme des 62 millions de dollars américains obtenus par la République démocratique du Congo à la COP 28 en novembre dernier.
Encore un dossier de millions dont la gestion suscite des interrogations.
A la COP 28, tenue à Dubaï, aux Emirats Arabes Unis, en novembre 2023, la RDC avait négocié et obtenu une enveloppe de 62 millions pour la protection des forêts congolaises.
Ces fonds ont été mobilisés par les États-Unis, la France, l’Allemagne, le Royaume-Uni, la Norvège, le Bezos Earth Fund, le Seed Fund qui regroupe les Fondations Walton et Morre ainsi que la France, la Fondation David et Lucile Packard, Forest People Climate, Rockefeller Brpthers et Southbridge investments. Ils sont destinés à soutenir le développement de l’économie verte, c’est-à-dire celle du climat en RDC.
Étant donné que les forêts sont protégées par les peuples autochtones qui y vivent, il aurait était convenu qu’une partie de cette somme devait revenir de droit aux communautés locales.
Quatre mois plus tard, rien n’a été fait dans ce sens. De quoi pousser la société civile environnementale dont le Mouvement des jeunes pour la protection de l’environnement (MJPE-RDC) à chercher à voir clair sur le dossier.
« Les fonds pour la protection des forêts doivent directement bénéficier aux communautés qui dépendent fondamentalement de ces forêts. Voilà pourquoi nous exigeons du président et de son prochain gouvernement des explications claires sur la façon dont ces fonds seront affectés afin qu’ils contribuent réellement à l’amélioration des conditions de vie des communautés locales et peuples autochtones », a expliqué le coordonnateur du MJPE-RDC, Bonaventure Bondo.
Pami Halele