Home Nation Procès Mwangachuchu : Le ministère public conteste au ministre de l’intérieur le pouvoir de livrer le permis de port d’arme de guerre

Procès Mwangachuchu : Le ministère public conteste au ministre de l’intérieur le pouvoir de livrer le permis de port d’arme de guerre

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Les lignes bougent dans le procès du député national Édouard Mwangachuchu. L’officier du ministère public a contesté, à la dernière audience à la Haute cour militaire siégeant en audience foraine à la prison militaire de Ndolo, le pouvoir du ministère de l’Intérieur et sécurité d’autoriser à un civil de porter une arme de guerre.

A la question de savoir pourquoi il détenait une arme de guerre, Édouard Mwangachuchu a prétendu qu’il se sentait menacé après avoir exprimé dans les médias son opposition à la résurgence du M23.

Il a affirmé avoir sollicité en bonne et due forme l’autorisation de porter une arme auprès du ministre de l’Intérieur et sécurité de l’époque, Richard Muyej.

Ses avocats ont brandi un document présenté comme celui du renouvellement dudit permis.

Réplique du ministère public :« Ce document révèle qu’il aurait une autorisation non datée. Il révèle que le prévenu avait détenu une arme GP et dans son PV d’interrogatoire, l’arme GP dont il est question ici, c’est une arme de guerre. Même si l’autorisation il y aurait, on ne pouvait pas donner le droit au prévenu Mwangachuchu de détenir une arme de guerre, parce que pour détenir l’arme de guerre il faut une autorisation spéciale du Chef de l’État, ou une ordonnance du Chef de l’État. Quand bien même l’autorisation existerait, elle ne peut pas couvrir cette infraction de détention illégale d’arme de guerre ».

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Coincé, le prévenu a réagi qu’il avait fait toutes les étapes possibles et devrait payer 75$ comme frais connexe pour le renouvellement de permis de port d’arme.

Pour lui, cela « suppose qu’il y avait bel bien un permis de port d’arme sinon l’administration n’allait pas autoriser qu’il puisse payer ce 75$ ».

Poursuivi en flagrance pour trahison, atteinte à la sûreté de l’Etat, détention illégale d’armes et munitions, association de malfaiteurs et participation à un groupe insurrectionnel, Édouard Mwangachuchu risque jusqu’à 20 ans de prison.

Jean Perou Kabouira

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