«Ce que ces bandits ont fait n’est pas bon. Quand le chef de l’Etat est ici, ils ne devraient pas tuer, enlever les gens. Ils devraient nous pardonner pour ça pour que le président de la République consulte les différentes couches, qu’il accomplisse sa mission ici à Goma et après ils pouvaient continuer avec leur activité d’assaillants qu’ils sont habitués à faire. Mais pour nous, c’est triste de constater que de tels actes sont perpétrés alors que le président de la République est ici».
Ces propos tenus par le Maire de la ville de Goma, Timothée Muissa Kense mercredi dernier après une attaque d’hommes armés au quartier Mugunga risquent de lui coûter cher.
Il devra s’expliquer auprès du Gouverneur de province Carly Nzanzu Kasivita.
Une autorité urbaine qui demande une trêve à des bandits. Cela semblait irréaliste jusqu’au mercredi 7 octobre 2020. Alors que le Président de la République séjournait dans le Chef-lieu du Nord-Kivu, le Maire de Goma a fait une sortie médiatique au cours de laquelle il a tenu des propos curieux.
Ce vendredi 9 ooctobre 2020, il a reçu une demande d’explication signée par le Gouverneur de province. « Depuis la mi-journée du mercredi 07 octobre 2020, j’ai été saisi d’un surprenant élément sonore vous attribué et dans lequel vous auriez exigé une trêve aux criminels opérant dans votre juridiction pour la durée du séjour du Chef de l’Etat à Goma, avec possibilité de relancer leur activisme aussitôt après son départ », lui-a-t-il fait savoir. Carly Nzanzu a précisé à Muissa Kense qu’il a « 48 heures pour à dater de la réception de la présente » pour fournir « l’explication sérieuse quant à cette communication ». Affaire à suivre.
ALT.