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Mobile money en RDC: Un laisser-aller défavorable aux utilisateurs

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Opérationnel depuis 2012 en République démocratique du Congo, le mobile money, portefeuille électronique via le téléphone mobile, fait partie des services les plus populaires. De par sa souplesse, il permet à de millions d’utilisateurs, tous abonnés des opérateurs de télécommunications, d’effectuer des transactions financières en un temps record. Mais de plus en plus de congolais se plaignent des frais de commission jugés exhorbitants.

Le service m-pesa de Vodacom Congo est particulièrement accusé de retrancher de frais importants à ses abonnés.

Ces derniers constatent que la grille tarifaire disponible sur le site de cet opérateur n’est pas respectée.

Ainsi, il n’est pas rare que l’on soit facturé différemment pour deux transferts d’un même montant effectués à quelques minutes d’intervalle.

Selon un expert, la responsabilité de cette anarchie incombe aux autorités publiques, principalement à la Banque centrale du Congo, en sa qualité d’autorité de régulation.

Celle-ci a, dans son instruction n°24 relative à l’émission de la monnaie électronique et aux établissements de la monnaie électronique, assimilé les prestataires de monnaie virtuelle aux établissements de crédit.

« Comme il n’existe à ce jour aucune loi qui régule véritablement le secteur de mobile money en RDC, chaque opérateur taxe sur base de ses propres critères et ce sont les abonnés qui en paient le prix fort », regrette-t-il.

Lire aussi Kinshasa: La Rawbank tourne ses clients en bourriques

Signe que l’instruction précitée de la Banque centrale du Congo n’est pas adaptée, Vodacom Congo a mentionné clairement sur son site internet que sa grille tarifaire « peut être modifiée à tout moment et sans préavis » et que « dans ce cas, Vodacom Congo ne pourra aucunement être tenue pour responsable de quelque préjudice que ce soit envers ses clients ».

Du coup, pour certaines transactions, Vodacom Congo retranche jusqu’à 18 % ou 20% du montant de l’opération. Ce qui ne facilite pas la vie à ses abonnés majoritairement pauvres.

Vivement donc une intervention de l’Assemblée nationale pour mettre fin à cette anarchie.

Jean Perou Kabouira

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