

Accusé notamment de « trahison » et « d’association de malfaiteurs », le député national Édouard Mwangachouchou est attendu de nouveau à la barre, ce lundi 6 mars 2023. Il est jugé en flagrance par la Haute cour militaire après la découverte des armes et munitions de guerre dans ses résidences au Nord-Kivu et à Kinshasa.
La première audience a eu lieu le 3 mars dernier. Elle a été consacrée à l’identification du prévenu et à la réception des serments de 3 juges ascenseurs.
Président du Congrès national pour la défense du peuple (CNDM), ancienne milice armée du Nord-Kivu transformée en parti politique en 2009, Édouard Mwangachouchou est suspecté depuis des années d’alimenter des rébellions avec les fonds provenant de la société minière de Bisungu dont il est le patron.
D’après des sources sécuritaires, une cache d’armes a été découverte dans l’une de ses propriétés à Masisi, fin février dernier, par une force locale d’autodéfense. Cet arsenal aurait été destiné au M23.
Selon l’auditeur général du ministère public, plus de 42 munitions et plusieurs autres effets de guerre, des clés USB, des caméras et autres objets suspects ont été trouvés dans sa résidence de Kinshasa, située dans la commune de la Gombe. Ce qui a poussé les services de sécurité à son arrestation immédiate.
L’AG a soutenu que les faits qui pèsent sur l’élu du territoire de Masisi sont constitutifs des infractions de trahison, atteinte à la sûreté de l’État, détention illégale d’armes et effets de guerre, association des malfaiteurs, participation à un mouvement insurrectionnel et incitations des militaires à commettre des actes contraire au devoir et à la discipline.
Jean Perou Kabouira