Home Nation Procès Mwangachuchu : Un flou persiste sur l’origine des policiers commis à la sécurité de la société SMB

Procès Mwangachuchu : Un flou persiste sur l’origine des policiers commis à la sécurité de la société SMB

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La Haute cour militaire poursuit ses audiences dans l’affaire du député national Édouard Mwangachuchu. Ce vendredi 9 juin 2023, le général Placide Nyembo, commissaire divisionnaire de la Police nationale congolaise dans la province du Nord-Kivu de 2017 à 2019, a comparu comme renseignant à la prison militaire de Ndolo.

Il a été interrogé sur l’origine des policiers commis à la garde de la Société minière de Bisunzu(SMB) appartenant au prévenu, dont les unités de provenance n’étaient pas mentionnées sur les bulletins de service.

C’est un deuxième haut gradé de la police à comparaître comme renseignant dans cette affaire.

Mardi 6 juin 2023 c’est l’ancien commissaire provincial de la PNC au Nord-Kivu de 2013 à 2017, Vital Umiya Awashango, actuellement directeur national des renseignements généraux de la police, qui était à la barre.

Il s’est exprimé sur la signature du contrat de gardiennage de la société SMB avec la police.

Le numéro un de la Police au Nord-Kivu au moment de ladite signature a dans sa déposition, indiqué qu’il ne reconnaît pas qui avait représenté la Société minière de Bisunzu mais que ce n’est que plus tard, lors d’un conflit minier opposant la Coopérative des creuseurs miniers artisanaux de Masisi (COOPEREMA) à la SMB, qu’il a su que cette dernière appartient à Édouard Mwangachuchu.

Successeur de Vital Umiya Awashango à la tête de la police au Nord-Kivu, le général Placide Nyembo a été interrogé, ce vendredi, par les juges de la Haute cour militaire sur l’origine des policiers dont les unités de provenance ne sont pas reprises sur les bulletins de service par lui signés.

« Je signais les bulletins de service en faisant confiance à mon adjoint. Effectivement, sur ces listes, la rubrique unité d’origine était vide pour certains éléments. Je pouvais supposer que ces éléments provenaient de la police des mines », a-t-il expliqué.

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Concernant l’augmentation de l’effectif des policiers devant garder la société minière SMB, il a évoqué l’avenant signé avec une représentante de cette société, qui avait fait passer le nombre de 20 à 43 policiers, sans présenter ledit avenant.

De 43 à 86 policiers

Gros couac, alors que le général Placide Nyembo a affirmé que ces 43 éléments devaient se relayer avec 43 autres, le co prévenu de Édouard Mwangachuchu, Robert Mushamalirwa, chef de la sécurité de la société SMB au moment des faits, a déclaré qu’après la relève, les autres 43 éléments devaient rester sur place.

Du coup, on se retrouve avec un total de 86 éléments actifs sur ce site minier, plus grand producteur d’or en Afrique centrale.

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Visiblement non convaincue, la Haute Cour militaire a demandé au général Placide Nyembo de se munir de l’avenant du contrat qui avait augmenté le nombre de policiers commis à la garde de la société minière SMB de 20 à 43.

Pour rappel, le ministère public accuse la société SMB d’avoir recouru aux combattants du M23 et du CNDP, ancienne rébellion transformée en parti politique dont Édouard Mwangachuchu est le président national.

Jean Perou Kabouira

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