Alors que le président du Gabon, Ali Bongo, a été déposé par un coup d’État mené par de militaires qui ont pris le pouvoir juste après l’annonce de sa réélection pour un troisième mandat, ses homologues du Cameroun et du Rwanda ont signé le même jour, des décisions portant réaménagement de leurs défenses respectives. Paul Biya a signé un décret portant nomination de responsables du ministère de Défense tandis que Paul Kagame a mis à la retraite plusieurs généraux de l’armée rwandaise.
C’est un hasard de calendrier qui suscite des interrogations dans l’opinion publique africaine. De militaires ont pris le pouvoir au Gabon, le 30 août 2023, quelques instants après l’annonce de la réélection d’Ali Bongo, au pouvoir depuis quatorze ans.
Dans la journée, ils ont annoncé l’annulation du scrutin du samedi qui a vu le président sortant rempiler et la dissolution de toutes les institutions de la République.
Quelques heures plus tard, le doyen des présidents africains, Paul Biya, au pouvoir depuis 1982 (41 ans), a nommé de nouveaux responsables au ministère de la Défense.
Le vieux chef de l’Etat de 90 ans a procédé au remplacement notamment des contrôleurs et inspecteurs des armée et de l’inspecteur technique de l’armée de l’air. Des postes certes pas très influents, mais qui ne sont pas négligeables dans l’appareil sécuritaire du Cameroun.
De son côté, Paul Kagame s’est débarrassé de ses collègues de toujours, anciens révolutionnaires venus avec lui de l’Ouganda jusqu’au pouvoir à Kigali. Il les a mis à la retraite.
Parmi eux, le plus congolais de tous les rwandais, James Kabarebe.
Jean Pérou Kabouira
