Dans un entretien exclusif accordé à France 24, l’ancien président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), Corneille Nangaa, a mis fin à la vielle polémique stérile sur le vainqueur de l’élection présidentielle de décembre 2018. L’opposant en exile à clarifié ses propos sur un prétendu « accord sur la stabilité et la paix » en RDC qu’aurait été signé entre Joseph Kabila et Félix Tshisekedi, en confirmant le résultat qu’avait publié la CENI et qui a été confirmé par la Cour constitutionnelle.
Le président de l’Action pour la dignité du Congo et de son peuple (ADCP) peut beau être farouche opposant à Félix Tshisekedi dont il critique la gestion. Mais Corneille Nangaa ne veut pas modifier l’histoire. En tout cas pas pour ce qui est de l’identité du gagnant de la présidentielle de 2018.
Alors que Martin Fayulu continue à se considérer comme le «président élu », Nangaa maintient que les résultats proclamés par la Centrale électorale sous son autorité, puis par la Cour constitutionnelle, donnant Tshisekedi gagnant, étaient corrects.
C’est donc clair que les évêques de la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO) qui avaient émis de doute sur lesdits résultats doivent confesser leur péché auprès du Seigneur.
Un accord plutôt de gouvernance
Des observateurs soutiennent qu’avec cette sortie médiatique, Corneille Nangaa a confirmé les propos tenus par Félix Tshisekedi au sujet de l’hypothèse d’un prétendu copromis à l’africaine avec son prédécesseur.
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En effet, devant un réseau de la diaspora africaine, Félix Tshisekedi etait revenu, en septembre dernier aux États-Unis, sur le contour des élections qui l’ont conduit au pouvoir.
Il a affirmé avoir remporté haut la main les scrutins contestés de 2018.
« Contrairement à ce que les autres ont pu croire, penser ou dire, il n’y a jamais eu d’arrangement frauduleux entre moi, vainqueur des élections de 2018 et mon prédécesseur », avait déclaré Félix Tshisekedi.
Le chef de l’État a reconnu avoir été contacté par de proches de l’ancien président. Ce, a-t-il précisé, non pas pour négocier le pouvoir qu’il avait déjà acquis par sa victoire dans les urnes, mais pour un « accord de gouvernance » matérialisé par la création de la coalition FCC-CACH.
A ce sujet, Nangaa semble se contredire en soutenant qu’il existerait un accord qui avait permis « une transition pacifique ».
Jean Pérou Kabouira
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