Les travaux de la route nationale n°1, tronçon compris entre les villes de Kananga au Kasaï central et Mbuji-Mayi au Kasaï oriental, sont presque à l’arrêt. Entre les sommes décaissées par le gouvernement et le niveau de réalisation sur terrain, c’est le jour et la nuit. La société égyptienne Samcrete Engineering qui exécute ces travaux n’arrive pas à justifier l’utilisation de vingt-quatre millions cent quarante-huit mille dix-huit et septante dollars américains mise à sa disposition.
C’est ce qu’annonce l’Inspection générale des finances (IGF), qui indique avoir refusé de valider un autre paiement en sa faveur.
Pour espérer obtenir d’autres fonds pour la construction de la route Kananga-Mbuji-Mayi, la société Samcrete Engineering est dans l’obligation de prouver qu’elle a utilisé la somme précédemment obtenue effectivement aux travaux pour lesquels elle a été destinée.
Selon l’IGF, « depuis le mois d’avril 2023, cette société avait déjà bénéficié d’un paiement de USD 27.257.727.00 pour lesdits travaux ».
Cette institution de contrôle des finances publiques rattachée à la présidence de la République note qu’ « à ce jour, l’évaluation des travaux sur terrain effectués par cette société n’indique qu’une réalisation à hauteur de dollars américains trois millions cent neuf mille virgule trente (3.109.000,30), soit un taux d’exécution physique de 11,41% . »
Dans un communiqué de presse publié ce lundi 23 octobre, l’IGF persiste et signe que :
« Ainsi, la société Samcrete doit encore justifier le montant de USD 24.148.018,70 (dollars américains vingt-quatre millions cent quarante-huit mille dix-huit virgule septante) à sa disposition. »
Ce communiqué signé par le chargé de communication de l’institution dirigée par Jules Alingete précise que l’Inspection générale des finances « n’a pas eu à valider un paiement par le Fonds de promotion de l’industrie (FPI) de USD 27.000.000,00 (dollars américains vingt-sept millions) en faveur de la société Samcrete » pour la construction du tronçon de la RN1 précité.
Et de marteler que « de ce fait, il n’y a pas opportunité à ce stade, d’un paiement supplémentaire à effectuer à son profit ».
A la lecture de ce communiqué et au regard de la situation sur terrain, marquée par une dégradation très avancée de la route Kananga-Mbuji-Mayi, il ne serait pas méchant d’affirmer que la société Samcrete n’est ni sérieuse, ni crédible.
Junior Lomanga
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