Il était jusqu’à ce dimanche 19 novembre 2023 l’un des adversaires les plus crédibles et sérieux du président sortant pour l’élection présidentielle du 20 décembre prochain. Matata Ponyo s’est désisté en faveur du candidat numéro 3, Moïse Katumbi. Ce choix a fait de nombreux déçus mais se révèle être bénéfique pour un plus grand nombre. Explication.
Presque tous les fins analystes politiques s’accordent sur le fait qu’en allant en ordre dispersé à une élection présidentielle en un seul tour, l’opposition congolaise ferait le lit du président Félix Tshisekedi.
Convaincus qu’unis ils seront plus forts et augmenteront leur chance de remporter la victoire, quatre des principaux opposants ont dépêché leurs collaborateurs à Pretoria, en Afrique du Sud, pour des discussions qui ont abouti à la création de la plateforme dénommée « Congo ya Makasi« . Ils ont défini un criterium sur base duquel le candidat unique de l’opposition devait être désigné.
A la lecture dudit criterium, Matata Ponyo remplit les conditions requises. Mais curieusement, l’ancien premier ministre a pris tout le monde de court, en annonçant qu’il se retire en faveur de Moïse Katumbi.
Cette annonce, faite au premier jour de la campagne électorale a chamboulé les calculs électoraux, le pouvoir étant désormais obligé de revoir sa stratégie.
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En effet, avec le ralliement du président national du parti politique Leadership et gouvernance pour le développement (LGD), le leader de Ensemble pour la République a désormais l’assurance de toucher un électorat pas négligeable, qui était jusque-là prêt à voter pour Matata.
Il y a notamment les fonctionnaires et agents de l’État ainsi que leurs familles, qui continuent à savourer les acquis de la bancarisation, une des réalisations phares de Matata durant son passage au gouvernement.
Il y a aussi la jeunesse, qui s’est vue honorée par le sénateur du Maniema partout où il est passé, du BCeCo à la primature en passant par le ministère des Finances.
D’ailleurs, l’homme à la cravate rouge a donné récemment une leçon à la classe politique congolaise en confiant la gestion de sa campagne électorale à une équipe de jeunes dont le plus âgé a 40 ans.
Junior Lomanga