Lisanga Bonganga a visiblement divorcé d’avec l’opposition. Le coordonnateur et porte-parole de l’Alliance des pro Étienne Tshisekedi wa Mulumba (APETM) a soigné ces derniers jours son discours vis-à-vis du pouvoir.
Dans une déclaration faite jeudi 6 avril à Kinshasa, il s’est prononcé en faveur d’une transition avec Félix Tshisekedi en cas de report de l’élection présidentielle prévue en décembre prochain.
Alors qu’il se positionnait comme un opposant farouche de Félix Tshisekedi il y a quelques mois, allant jusqu’à annoncer sa candidature à l’élection présidentielle, Lisanga Bonganga est (re)devenu aussi tshisekediste que de membres de l’UDPS.
Se réclamant de l’opposition dite « constructive », il évoque désormais l’article 70, alinéa 2 de la Constitution pour justifier sa position d’une transition avec Tshisekedi au cas où la Commission électorale nationale indépendante (CENI) n’organiserait pas les élections dans le délai constitutionnel.
Celui qui s’est affiché aux côtés de Martin Fayulu et d’autres leaders de l’opposition au cours de deux dernières années a pris le contre pied de ces derniers, en condamnant toute tentative de prise de pouvoir par la force en cas de report des élections.
Pour rappel, Fayulu et bon nombre d’opposants sont pour une transition sans Tshisekedi en cas de non tenue des élections prévues en 2023.
La raison du revirement à 90 degrés de Lisanga Bonganga se trouverait ailleurs. En effet, il est de notoriété publique que le président national du parti politique dénommé Convention chrétienne pour la démocratie (CCD) est un opportuniste et surtout flatteur.
Il ferait le renard de Félix de la Fontaine pour obtenir du corbeau un fromage. Ce fromage représenterait essentiellement les moyens de survie pour lui-même et ses nombreuses maîtresses.
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D’après ses proches, l’ancien ministre des Relations avec le parlement serait fauché au point de manquer un véhicule en bon état pour ses déplacements dans la ville de Kinshasa.
Il serait sur le point d’adhérer officiellement à l’Union sacrée de la Nation, plateforme présidentielle, ce qui confirmera son retour dans la famille politique tshisekediste dont il était membre avant sa nomination au gouvernement en 2016.
Jean Perou Kabouira
