La manifestation des candidats magistrats retenus pour la nomination en 2023, prévue ce mardi 11 avril s’est soldée par un fiasco. Après avoir fait de bruits dans les médias, seule une petite dizaine de candidats s’est présentée au lieu de la manifestation, à la place royale, devant le siège du Conseil supérieur de la magistrature.
Alors qu’ils ont obtenu l’autorisation de l’hôtel de ville de Kinshasa et même quelques policiers pour encadrer leur manifestation, les candidats magistrats lot 2023 n’ont pas réussi la mobilisation.
Incroyable mais vrai, il y a eu plus de journalistes pour la couverture de la manifestation que les manifestants.
Plus grave, la quasi-totalité des manifestants ont supplié les reporters de ne pas les filmer ou les photographier.
Ils se sont cachés à plus de 20 mètres du petit groupe de courageux, qui a accepté de s’afficher.
« Oui à la nomination. Oui à la formation en toute urgence. Oui à la prise en charge. Oui à l’affectation. Oui à l’implication personnelle du chef de l’État », pouvait-on lire sur une banderole brandie par des manifestants.
Lire aussi Les excuses de Daniel Safu : « Ezali théâtre »!
A la question de savoir les raisons qui les ont poussés à se cacher, un candidat magistrat a avoué que lui et ses collègues ont peur de voir leurs dossiers être bloqués. Une contradiction d’autant plus que la manifestation vise à demander des clarifications auprès du Conseil supérieur de la magistrature concernant la suite du processus de recrutement des nouveaux magistrats.
Qu’à cela ne tienne, les organisateurs estiment qu’ils ont atteint leur objectif et disent attendre la réaction du président du Conseil supérieur de la magistrature, Dieudonné Kamuleta.
Seulement, voir moins de 20 personnes sur 2500 candidats magistrats devant être nommés en 2023 participer à cette manifestation fait dire à des observateurs que ces congolais dont l’âge varie entre 27 et 38 ans sont de poltrons, trouillards et incapables de revendiquer quoi que ce soit.
En jargon kinois, on peut les qualifier de jeunes « sans esprit ».
Junior Lomanga
Dans la même catégorie
- Manifestation de « dissuasion » des FARDC à Goma: Distraction de mauvais goût
- Elles menacent de marcher pour exiger son départ: La ministre Irène Esambo dans le collimateur des personnes vivant avec handicap
- Manifestations anti-Monusco: Ça brûle encore à Goma ce mardi
- Manifestations croisées à Kinshasa : Ngobila autorise celle de l’UDPS et dit non à la Jeunesse Kabiliste
- Actes xénophobie en Afrique du Sud: Des blessés et arrestations à Kinshasa lors d’une manifestation des activistes pro démocratie
