Partenaire fiable depuis presque toujours, la Communauté de développement de l’Afrique australe(SADC) va de nouveau venir en aide à la République démocratique du Congo sur le plan sécuritaire. L’option a été levée par par les chefs d’Etat et de gouvernement de l’organisation régionale, lundi 8 mai 2023, lors d’un sommet à Windhoek, en Namibie.
La République démocratique du Congo se bat pour se débarrasser du mouvement du 23 mars (M23) soutenu notamment par le Rwanda, un pays membre de la Communauté des États d’Afrique de l’est(EAC), qui a déployé une force régionale pour rétablir la paix dans sa partie est.
Malheureusement, le temps passe mais la situation est loin de s’améliorer sur le terrain, les armées de l’EAC vivant en cohabitation pacifique avec les rebelles dans les régions censées libérées par ces derniers.
C’est dans ce contexte marqué par l’échec de toutes les initiatives prises au niveau sous régional, que les chefs d’Etat de la SADC ont «approuvé le déploiement de forces » pour « soutenir la RDC » dans la restauration de la paix et sécurité.
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Réunis dans la capitale namibienne, le congolais Félix Tshisekedi, le sud-africain Cyril Ramaphosa, la tanzanienne Samia Suhulu Hassan et le namibien Hage Geingob ont condamné, en présence des représentants de leurs homologues angolais, malawite et zambien, l’agression de la République démocratique du Congo.
« Le sommet a noté avec une grande inquiétude l’instabilité et la détérioration de la situation dans l’Est de la RDC et réitéré sa ferme condamnation de la recrudescence des conflits et activités des groupes armés, y compris des rebelles du M23 », indique le communiqué final.
Une longue histoire d’amour
Le sommet a demandé au gouvernement congolais de « mettre en place les conditions et mesures nécessaires pour assurer une coodination efficace ».
A noter qu’à la différence de la force régionale de l’EAC qui refuse de combattre les rebelles du M23 au motif qu’elle n’est pas offensive, les forces de la SADC ont pour mission de pourchasser les combattants de ce mouvement soutenu par le Rwanda.
Pour la petite histoire, après le déclenchement de la deuxième guerre du Congo (1998-2003), le président Laurent Désiré Kabila fit appel à l’armée zimbabwéenne.
Six ans plus tard, les pays de la SADC avaient proposé une assistance militaire à la RDC pour faire face au drame sécuritaire dans l’Est. A chaque fois, les résultats ont été positifs.
De quoi pousser un spécialiste en stratégies militaires à soutenir que « le Rwanda a peur des armées de la SADC ».
Jean Perou Kabouira
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