En sa qualité de facilitateur du processus de Nairobi désigné par la Communauté d’Afrique de l’Est (EAC) pour ramener la paix dans l’Est de la République Démocratique du Congo, l’ancien chef de l’Etat kényan, Uhuru Kenyatta a poursuivi, lundi 14 novembre 2022, ses échanges avec des officiels, acteurs politiques et de la société civile congolais. Il a notamment reçu le président du bureau de l’Assemblée nationale, Christophe Mboso N’kodia.
Au sortir de leur audience, ce dernier a réaffirmé l’opposition du parlement à tout dialogue avec les terroristes du M23.
Alors que le M23 a tenté ces dernières heures de s’avancer vers Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu, les FARDC ont repoussé ses attaques. Sur le terrain diplomatique, les tensions sont de plus en plus vives entre Kinshasa et Kigali.
Les autorités congolaises ont démontré la complot international dont est victime la RDC au travers l’embargo sur l’achat des armes. Le chef de la diplomatie congolaise, Christophe Lutundula Apala a révélé la semaine dernière qu’un transporteur a refusé de transporter les armes achetées par le gouvernement congolais par peur de représailles de l’ONU.
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Pour revenir à un autre Christophe, il faut dire que Mboso a clairement dit au facilitateur que le M23 doit quitter les territoires conquis et cessez le feu pour espérer dialoguer avec le gouvernement.
« Nous allons d’abord remercier le président Uhuru Kenyatta pour avoir accepté cette mission délicate de facilitation. Il a pris cette charge pour essayer de ramener la paix avec le concours de tous les hommes de bonne volonté. Nous sommes venus lui dire ce que nous pensons pour que la paix revienne d’une manière durable et définitive en République Démocratique du Congo. Le peuple congolais est un peuple pacifique, le peuple congolais veut vivre en paix en fraternité avec tous les États voisins, ce que nous lui avons dit reste entre lui et nous », a expliqué à la presse le président de l’Assemblée nationale.
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En marge des pourparlers de paix entre le gouvernement congolais et les groupes armés prévus à Nairobi sous la coordination de l’EAC le 21 novembre prochain, le speaker de la chambre basse du parlement a fermé la porte au M23.
« Nos attentes, a-t-il martelé, c’est la paix, le M23 est un groupe terroriste, on ne négocie pas avec les terroristes, alors s’il faut négocier avec les terroristes, il faut poser des conditions déposer les armes, quitter les territoires occupés illégalement ».
Junior Lomanga