Proches collaborateurs du chef de l’État qui les avait nommés conseillers principaux dans son cabinet avant de leur confier les fonctions respectives de directeur général et de président du conseil d’administration de la Société nationale des hydrocarbures du Congo (Sonahydroc Sa), Marcelin Bilomba et Michel Eboma ont démérité. Ils ont même trahi la confiance de Félix Tshisekedi. Ce dernier les a virés moins d’une année après leur nomination.
C’est sans doute l’un des mandats les plus éphémères à la tête d’une entreprise publique de l’ère Tshisekedi.
Nommés en novembre 2022, ils auront passé seulement six mois aux commandes de l’ancienne Congolaise des hydrocarbures (COHYDRO) devenue SONAHYDROC en 2017.
En lieu et place de relever le défi de la gestion de cette société du portefeuille de l’Etat ayant pour objet la prospection, l’exploration, l’exploitation, l’importation et la commercialisation des produits pétroliers en RDC, Marcelin Bilomba et Michel Eboma ont passé le plus clair de leur temps à se rentrer dedans.
Des conflictuels incorrigibles
En effet, comme à la présidence de la République où ils étaient jugés invivables (ils étaient en conflit avec presque tout le monde, y compris le directeur de cabinet du chef de l’État), l’ancien conseiller principal au collège économique et l’ancien conseiller principal du chef de l’État en charge des mines et énergies ont importé leur ego surdimensionné à la Sonahydroc.
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Marcelin Bilomba et Michel Eboma ont étalé leurs conflits internes sur la place publique, donnant à la presse des matières pour les savonner.
Ainsi, sur fond d’un conflit d’intérêts, le Conseil d’administration de la SONAHYDROC a retiré, en avril dernier, sa confiance à l’endroit du directeur général pour notamment « opacité dans la gestion ».
A son tour, le DG Marcelin Bilomba a fait fouiter dans la presse des documents démontrant la gourmandise du PCA, qui tenait à tout prix à augmenter les avantages des administrateurs au-delà même de ce qui est prévu par la loi.
Leçons à tirer
Trahi par ses deux collaborateurs tous venus de la diaspora, qui se croyaient visiblement tout permis au regard de leurs bêtises commises à la présidence de la République restées étonnement impunies, le président de la République les a carrément mis à la porte.
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Félix Tshisekedi les a remplacés par Augustin Kuba et Jean Baudouin Mayo Mambeke respectivement comme DG et PCA de la Sonahydroc.
Le cas de l’homme aux «cinquante notes techniques » et de l’ancien conseiller du chef de l’Etat qui avait menacé un prêtre à Kolwezi devrait interpeller les autres mandataires actifs sur le fait qu’un président de la République n’est l’ami de personne.
Il démontre aussi qu’un conflit entre mandataires(PCA contre DG et/ou DG contre DGA) peut se retourner contre tout le monde, y compris ceux qui prétendent avoir raison.
Robert Djanya
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