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Le souverainisme, incontournable base de l’État de droit (Tribune de Lambert Mende)

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LE SOUVERAINISME, INCONTOURNABLE BASE DE L’ETAT DE DROIT

PAR LAMBERT MENDE OMALANGA

Le souverainisme est le fondement doctrinal du regroupement politique Alliance et Action pour l’Etat de Droit (AE). C’est une option qui se justifie par le constat que les ennuis et les épreuves que notre pays endurent aujourd’hui sont essentiellement dus à un déficit caricatural de souveraineté qui l’a transformé en un champ clos de stratégies et d’intérêts de protagonistes extérieurs. Cette situation est une conséquence de l’indigence de la pensée politique affichée par un grand nombre de nos élites depuis le pénultième choc entre le pot de terre et le pot de fer que fut l’irruption de l’Occident sur le continent africain.

Les histoires situent la première étape de ce choc pour notre continent vers 1434 au Cap Bojador dans la portion du Sahara occidental contrôlée par le Maroc. Il faut reconnaitre que certains peuples africains ont su mieux résister que d’autres à cette intrusion extérieure qui est tantôt brutale, tantôt évanescente et qui s’opère sur pied soit de l’exploration scientifique, soit de l’esprit missionnaire chrétien soit enfin de considérations purement mercantilistes. D’autres y collaborent et s’y soumettent en s’aplatissant devant les plus forts du moment par conformisme, par mimétisme ou par intérêt égocentrique aux dépens des aspirations de leurs congénères ou de leurs Intérêts Nationaux.

S’agissant spécifiquement de la République Démocratique du Congo, quelques rares figures de l’historiographie des luttes pour l’émancipation nationale comme le prédicateur Simon Kimbangu et le leader Indépendantiste Patrice-Emery Lumumba se sont dressées pour dénoncer et combattre avec un courage exceptionnel la domination extérieure.

Aujourd’hui, un siècle après la condamnation de Simon Kimbangu par un tribunal militaire belge et soixante et un an après l’horrible assassinat de Patrice-Emery Lumumba, force est de constater que peu de Congolais osent se hasarder de manière résolue sur le chemin rocailleux du souverainisme qui a coûté la prison à perpétuité à l’un et la vie à l’autre de ces Héros Nationaux. L’inclinaison générale la plus constante qui s’observe consiste plutôt à se vautrer dans les vieux préceptes judéo-chrétiens consistant à tendre la joue gauche lorsqu’on a été giflé à la droite en attendant les béatitudes célestes post mortem même si pendant leur vie sur terre, le Congo et les Congolais sont mis sous coupe réglée. La persistance des prétentions impérialistes se nourrit ainsi de la timidité des réponses que l’intelligentsia congolaise y a toujours apporté. Une timidité qui transforme les ambitions légitimes de souveraineté de notre peuple en un véritable mythe de Sisyphe au sens d’un travail difficile, interminable et toujours recommencé, plus ou moins vainement.

Mais ayant dit cela, qu’est-ce que le souverainisme ? C’est une idéologie, ou une doctrine politique, qui, selon ses promoteurs initiaux, soutient la préservation de la souveraineté nationale d’un pays par rapport à toutes les autres instances, même supranationales, qu’elles soient politiques, économiques ou sociales. C’est un concept qui remonte au 15ème siècle car on en trouve les premiers balbutiements chez le chercheur français Jean Bodin à qui l’on doit par ailleurs l’élaboration du principe du gouvernement du peuple par le peuple et pour le peuple. Jean Bodin qui a été le premier à évoquer la souveraineté comme « le pouvoir de contraindre sans être contraint, la puissance de donner et de casser la loi sans interférence extérieure ».

C’est à partir de cette définition que le juriste français Louis Le Fur a pu théoriser le principe de l’égalité souveraine entre Etats. En vertu de ce principe, un Etat n’est tenu que par sa propre volonté, dans les limites de sa propre législation, et conformément au but collectif que ses institutions se sont assignées. Il faut reconnaitre que par la suite, d’autres spécialistes de la science politique et du droit international, à l’instar de Théo Fournier, en ont relativisé la portée en invoquant la légitimité d’une intervention extérieure dans les affaires d’un Etat pour des raisons humanitaires.

Il est généralement admis toutefois que pareille limitation de la souveraineté de l’Etat ne s’impose que si trois conditions sont cumulativement remplies : (i) s’il s’agit de contraindre ledit Etat à accomplir un acte considéré comme imposé par le droit et pour autant qu’un tel recours soit autorisée par la communauté internationale, (ii) qu’un tel recours ait pour but de préserver la conscience juridique de l’humanité et (iii) que ce recours s’avère opportun et indispensable notamment pour la protection des droits humains élémentaires.

C’est la raison pour laquelle la mise en œuvre de ces interventions humanitaires susceptibles d’égratigner la souveraineté d’un Etat a été confiée de manière strictement exclusive au Conseil de sécurité des Nations-Unies.

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Il faut malheureusement constater que dans la pratique, cette prérogative a été de plus en plus abandonnée au bon vouloir des big five (les cinq membres permanents du Conseil de sécurité : Etats-Unis d’Amérique, Grande-Bretagne, France, Russie et Chine) et dans certains cas aux plus gros contributeurs aux budgets de l’organisation mondiale ou de leurs missions aux quatre coins de la planète. C’est ce qui explique le traitement pour le moins discriminatoire par la Communauté internationale des cas avérés d’agressions militaires impliquant des violations massives des droits humains dans le monde. Ainsi, l’agression par la Russie de l’Ukraine, un pays européen soutenu par trois des cinq membres permanents du Conseil de sécurité (Etats-Unis, Grande-Bretagne et France) ainsi que par l’Union européenne dont plusieurs Etats sont parmi les gros contributeurs aux budgets de l’ONU est-elle traitée de manière robuste par cette dernière qui l’assorti de lourds sanctions (cas du mandat d’arrêt émis par la CPI contre le président russe) alors que l’agression, toute aussi caractérisée, par le Rwanda de la République Démocratique du Congo ne donne lieu qu’à des timides rappels rituels des principes généraux du droit international qui sont souvent dilués dans un hypocrite renvoie dos à dos de l’agresseur rwandais et de l’agressé RDC que l’on charge fallacieusement d’appuyer les génocidaires des FDLR.

La raison de cette confusion délibérée tient au fait que la principauté militaire aujourd’hui au pouvoir au Rwanda jouit du soutien de trois des cinq membres permanents du Conseil de sécurité : les Etats-Unis, la Grande-Bretagne et la France.

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Sur pied de cette constatation, il est permis de croire qu’en l’état actuel de la situation seuls les big five peuvent être considérés comme étant des Etats réellement souverains sur la planète terre.

C’est à l’aune de cette différenciation subjective que les efforts variés et en sens divers d’un certain nombre d’entités étatiques comme l’Arabie Saoudite, la République Islamique d’Iran et la Corée du Nord notamment doivent être appréhendés. En effet, ces trois pays ont défrayé la chronique ces dernières années en prenant appui sur de fabuleuses ressources pétrolières pour l’Arabie Saoudite, sur la foi religieuse qui déplace les montagnes pour l’Iran et sur l’arme nucléaire pour la Corée du Nord pour sortir des sentiers battus et tenter de tutoyer l’émergence et, en fin de compte, la souveraineté.

La question qui mérite d’être posée ici est celle de savoir si notre pays, la République Démocratique du Congo dispose d’une rampe de lancement d’une telle lutte pour conquérir la souveraineté qui lui a été déniée l’aube de son existence.

Pour en revenir à la guerre d’agression menée par le Rwanda contre Congo depuis près de trois décennies, il appert assez clairement que sa gestion par les trois puissantes occidentales membres du Conseil de sécurité susmentionnées amène à croire qu’en dépit de l’indépendance formelle de notre pays qui a été proclamée le 30 juin 1960, le Congo continue à être perçu comme un banal appendice de leur politique extérieure, susceptible d’être instrumentalisé à leur propre profit. Cette perception est la source de l’indifférence, voire la complicité qui annihile toute capacité de leur part d’exercer une pression significative proportionnelle aux violations massives répétées et indicibles des droits humains par l’armée rwandaise en République Démocratique du Congo. On peut à cet égard rappeler notamment que des millions de morts sont causées par cette interminable razzia qui s’opèrent depuis des années au nez et à la barbe d’une communauté internationale dont d’éminents représentants se limitent dans leurs contacts avec notre continent tantôt à « faire entrer les Africains dans l’Histoire » selon les mots de l’ancien président français Nicolas Sarkozy, tantôt à gloser sur le nombre trop élevé d’enfants que les femmes africaines font ainsi que se permit de le dire avec une incroyable désinvolture un de ses successeurs Emmanuel Macron. Ce tropisme flagrant qui prend des allures caricaturales lorsqu’il s’agit de la République Démocratique du Congo n’est nullement dicté par le respect de l’égalité souveraine des Etats. On se trouve en face d’une manœuvre d’auto-disculpation au regard du silence coupable des occidentaux face à ces crimes abominables qui frisent la négation du plus fondamental de tous les droits humains, le droit à la vie, par le régime post génocide en place à Kigali. Le président Kagame a trouvé dans cette complaisance sans limites des occidentaux de bonnes raisons de s’enhardir à revendiquer la modification des frontières héritées de la colonisation dont l’Union africaine a pourtant proclamé l’intangibilité. C’est le sens de sa déclaration faite en avril au Bénin selon laquelle la guerre du Congo était due au dérapage de la Conférence de Berlin qui aurait fait bénéficier aux Congolais de l’héritage du Rwanda dont une partie du territoire aurait été donnée au Congo, sans que cela ne donne lieu à la moindre remontrance appropriée du Conseil de sécurité. On comprend que les motivations criminelles du président Kagame qui tente de subjuguer cyniquement la conscience universelle avec des jérémiades ondoyantes entre la défense des populations Tutsies exterminées lors du génocide de 1994 et des revendications territoriales surannées et infondées se nourrissent du déficit de patriotisme et de souverainisme au sein de la classe politique congolaise. Ce double déficit provoque un véritable appel d’air au projet de balkanisation de la République Démocratique du Congo qui a été sérieusement boosté par la partition du Soudan en 2011, sans que cela n’améliore le vécu quotidien des populations de ces pays africain.

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On parle souvent du rôle de quelques entreprises multinationales déterminées à accroitre leurs revenus légaux ou illégaux en République Démocratique du Congo grâce à l’atomisation de ce vaste pays qui aurait l’avantage de les mettre en face d’une multitude d’entités faibles, malléables et corvéables. Cette avidité expliquerait le fait que, hormis l’éphémère projection de la Brigade spéciale de la MONUSCO constituée de contingents d’Etats de la SADC, les interventions de la communauté internationale pour défendre l’intégrité territoriale du Congo n’aient été généralement qu’une sorte de service minimum sans aucun souci d’efficience. Dernière en date de ces interventions, la force régionale constituée par l’East African Community (EAC) dans le cadre des processus de Nairobi et de Luanda est en train de tourner en eau de boudin car les troupes déployées et leurs chefs préfèrent fraterniser avec les agresseurs, à l’exception du contingent du Burundi.

Pour revenir au thème du souverainisme que nous plaçons au centre de la doctrine idéologique de l’AE, il est déplorable que depuis l’aube de l’indépendance, face à toutes les tentatives néocoloniales qui cible notre pays, beaucoup d’intellectuels et de dirigeants congolais se contentent de se recroqueviller dans un conformisme utilitaire et égocentrique, préférant à l’instar du tristement célèbre Groupe dit de Binza, se profiler en rempart contre une prétendue infiltration du communiste dans notre pays pendant les années de guerre froide.

Malgré la fin de la guerre froide Est-Ouest en 1989, d’aucuns parmi eux continuent de s’offrir pour garantir à l’Occident le contrôle monopolistique des richesses naturelles du Congo, en échange de l’aisance matérielle et de la promesse de participer le plus longtemps possible à l’exercice du pouvoir politique avec l’appui de mentors étrangers.

Dans ces circonstances, la dénonciation sans aménité par le président Félix-Antoine Tshisekedi de la violation délibérée de l’intégrité et de la souveraineté de notre pays par le relais du courant suprématiste occidental extrémiste dans l’Afrique des Grands Lacs qu’est devenu le président Paul Kagame ne peut que susciter notre adhésion. La ténacité du chef de l’Etat à cet égard sous-tend la justesse du choix du regroupement AE dont le leitmotiv est le souverainisme de s’aligner derrière son leadership sans se laisser distraire dans des chamailleries oiseuses et chicanières autour du partage des postes et des colifichets du pouvoir en perspective des scrutins de décembre 2023 sans pour autant négliger notre participation responsable auxdits scrutins.

Les croyants parmi nous se souviennent que même le Pape François lors de sa dernière visite pastorale à Kinshasa avait reconnu la légitimité du souverainisme lorsqu’il a demandé dans un appel pathétique aux puissances étrangères de retirer leurs mains de la République Démocratique du Congo. Mieux, il a proclamé expressis verbis le droit inaliénable des Congolais à être seuls protagonistes de leur destin. Même si après son départ, certains de ceux qui représentent au plus haut niveau cette grande confession religieuse dans notre pays, ne donnent guère l’impression de s’inspirer de cet enseignement et font preuve d’une absence totale d’empathie à l’égard du peuple congolais continuellement harcelé à partir de l’extérieur.

Il est devenu un lieu commun chez les acteurs politiques et sociaux congolais de se déclarer incapables d’apporter par eux-mêmes des solutions aux maux qui assaillent leur pays. La plupart ont pris l’habitude d’en appeler « la communauté internationale » à la rescousse pour contrer des problèmes qui, à regarder de près sont provoqués en réalité par les attaques de l’extérieur (c’est-à-dire de la même communauté internationale), menacent la souveraineté nationale et l’intégrité territoriale du pays. Ils naviguent ainsi à contre-courant des mises en garde réitérées du père de l’indépendance Patrice-Emery Lumumba qui, avec un remarquable sens d’anticipation, s’était déjà véhémentement élevé en 1960, contre « le complot de la balkanisation du Congo ».

Comme on peut s’en rendre compte, les assauts contre la souveraineté et l’intégrité territoriale du Congo ne datent pas d’aujourd’hui. C’est depuis les premières années de l’indépendance que d’aucuns parmi nos partenaires occidentaux estiment que ce pays est trop important pour être laissé à la disposition de son propre leadership. C’est surprises et débordées par le déferlement inattendue des idées souverainistes dans la deuxième moitié des années 1950 que les principales puissances coloniales européennes et leurs alliés du monde occidental épuisées par la deuxième guerre mondiale contre l’Allemagne nazie se sont résolus à « temporiser », comme un athlète qui recule pour mieux sauter l’obstacle, en accordant en 1960 une souveraineté en trompe-l’œil à l’ancienne possession de Léopold II placée sous régence belge depuis 1908. Nous devons impérativement intégrer cette réalité dans notre grille de lecture de l’histoire de notre pays et ne pas craindre de confronter les pulsions anti-souverainistes et balkanisatrices qui apparaissent ci et là en prenant appui notamment sur les exemples de la Yougoslavie et du Soudan.

Nous savons que des gens parient sur l’implosion ou la disparition de l’Etat-nation en République Démocratique du Congo. Nous devons les empêcher d’atteindre cet objectif en maîtrisant toutes leurs stratégies hégémonistes et suprématistes qui prennent généralement racine sur cette formidable machine à démanteler l’Etat qu’est le principe de subsidiarité (selon lequel une autorité centrale ne peut effectuer que les tâches qui ne peuvent pas être réalisées à l’échelon inférieur). Cela commence par faire prendre en charge la quasi-totalité des politiques publiques assumées par l’Etat central par diverses entités sous le prétexte que la promotion de l’unité et de l’indivisibilité de la République relèverait d’une sorte de jacobinisme centraliste totalitaire aux antipodes de la liberté et de l’égalité des citoyens, connu comme un des pionniers du droit international écrivait en 1894 dans son manuel International law que « le droit international doit traiter les indigènes comme des êtres non civilisés. Il réglemente, dans l’intérêt mutuel des Etats civilisés leurs prétentions à la souveraineté. Leur intérêt ne doit pas être un prétexte pour une guerre de plus qui peut causer des souffrances aux indigènes eux-mêmes ». En d’autres termes, pour mieux se protéger les indigènes doivent céder leurs terres et leurs ressources aux colonisateurs, lesquels doivent s’entendre entre eux et se partager le butin sur base du droit international pour ne pas se faire la guerre, ce qui risquerait d’être préjudiciable à tous.

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Plus près de nous, le géopolitologue français Pascal Boniface, directeur de l’Institut de relations internationales et stratégiques de Paris, membre du Comité de soutien et de réflexion de l’Academie diplomatique africaine, écrit que « l’Etat-nation qui a perdu son utilité et son rôle central à l’heure de la globalisation n’a plus de pertinence au niveau international car il est trop petit pour les grandes choses et trop grand pour les petites ».

A nous donc de savoir si nous acceptons de continuer à nous incliner devant de telles fictions juridiques qui nous contraignent à désengager l’Etat de l’ensemble des secteurs par une privatisation débridée de secteurs-clés comme l’énergie, l’enseignement et les infrastructures ou le transfert incongru des pans essentiels des pouvoirs régaliens comme la monnaie, la justice, la politique étrangère, la défense nationale ou la réglementation de l’Etat à des échelons supra nationaux par une sorte de mimétisme de mauvais aloi.

Certains partenaires extérieurs nous poussent depuis de longues années vers cette réduction à la portion congrue de notre souveraineté. Cela est dû en grande partie au fait que dans leur univers mental, la RDC a gardé le statut de no man’s land, une terre de personne et de tout le monde, une coloniale internationale ouverte à l’exploitation de l’ensemble de la communauté internationale que lui avaient attribué les parties prenantes à la Conférence de Berlin de 1884-1885.

La cacophonie idéologique et doctrinaire de la classe politique et sociale congolaise ne peut que consolider cette perception pour le moins cynique. Cessons de nous complaire paresseusement dans une vie insouciante basée sur une logique de la main tendue et de l’esprit ouvert à tous les vents en oubliant la vérité apodictique selon laquelle les Etats n’ont que des intérêts et pas des amis.

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Au risque de connaitre le sort de ces « chiens perdus sans colliers » mis-en en scène par Gilbert Cesbron, nous devons puiser dans le souverainisme les référentiels susceptibles de faire triompher nos aspirations légitimes dans un monde de plus en plus compétitif.

Il n’y a rien dans les temps présents qui ne plonge ses racines dans le passé. Force est de constater que 138 ans après la Conférence de Berlin, 26 ans après la fin du régime tant décrié de la deuxième République, la détermination des suprématistes occidentaux à garder leur mainmise sur notre pays n’a pas pris une ride. Le souverainisme demeure donc, aujourd’hui comme hier, la clé au mal-être qui nous étreint depuis l’indépendance.

Le Regroupement Alliance et Action pour l’Etat de Droit invite les Congolaises et les Congolais à se départir de toute indifférence à l’égard des idéologiques en général et de l’idéologie du souverainisme en particulier.

A ce sujet, et ce sera la fin de mon propos, je voudrais paraphraser le grand philosophe et théoricien politique italien Antonio Gramsci, qui fut à son époque un des rares à prédire tout le mal que le fascisme du général Franco en Espagne, de Mussolini en Italie et de Hitler en Allemagne allait causer à l’Europe et au monde entier avant d’être arrêté en 1926 par Mussolini et qui écrivit avant de mourir en 1937 dans une prison romaine un livre intitulé « Pourquoi je hais l’indifférence » dans lequel on peut lire ces mots combien prémonitoire : « le vieux monde meurt. Le nouveau monde tarde à naitre. Dans ce clair-obscur, je vois surgir des monstres ».

Ouvrons donc nos esprits aux idées patriotiques au risque de livrer notre cher pays aux fourches caudines des nouveaux négriers qui sont à la manœuvre pour continuer à s’emparer indéfiniment de nos ressources économiques sans contrepartie.-

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