Home Nation « L’Etat n’est pas agriculteur mais doit jouer le rôle de régulateur, d’accompagnateur et de pourvoyeur des subventions » (José Mpanda)

« L’Etat n’est pas agriculteur mais doit jouer le rôle de régulateur, d’accompagnateur et de pourvoyeur des subventions » (José Mpanda)

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Le ministre de l’Agriculture a fait partie des intervenants à la 2 ème conférence Risque pays RDC, tenue à Kinshasa, le 28 juin dernier. A cette rencontre des investisseurs privés et public organisée par le ministère des Finances, Me José Mpanda Kabangu est revenu sur les recommandations des états généraux de l’agriculture sur la relance de ce secteur afin de faire reprendre au sol définitivement sa revanche sur le sous-sol conformément au souhait du président de la République, Félix Tshisekedi Tshilombo, dans sa vision de la transformation agricole.

Les équipes de Bloomfield ont épinglé dans leur rapport, la mise en œuvre du Pacte pour l’alimentation et l’agriculture, lequel s’inscrit dans la continuité du PNIA et vise à transformer structurellement le secteur agricole. L’exécution de ce pacte chiffré à 13. 598 milliards CDF doit s’étaler sur 10 ans et est répartie en trois phases.

Les experts de Bloomfield ont relevé le faible niveau d’investissement dans le secteur agricole, qui s’explique selon eux par deux facteurs.

Il s’agit premièrement, de l’inexistence et/ou l’insuffisance de certains prérequis à la bonne réalisation des activités, notamment une faible mécanisation ; une production de substance ; l’inexistence des produits financiers adaptés aux exigences de ce secteur ; l’absence d’une chaîne de valeur agricole et des difficultés d’évacuation de la production vers les centres de consommation à cause de manque de routes de desserte agricole.

Et deuxièmement, le manque d’incitation suffisante à l’investissement notamment sur le plan fiscal.

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« Dans son intervention, Me José Mpanda Kabangu a fait savoir aux participants que les états généraux sur l’Agriculture ont déjà produit un tel diagnostic d’ailleurs plus sévère que celui des experts de Bloomfield, et ont offert l’opportunité de réfléchir profondément sur la relance de l’agriculture afin que le sol prenne définitivement sa revanche sur le sous-sol tel que souhaité par le président de la République, Félix Tshisekedi, dans sa vision de la transformation agricole en vue de couper la dépendance alimentaire dont la RDC est tributaire de l’extérieur », renseigne la cellule de communication du ministère de l’Agriculture.

Approche d’agrégation

A cet effet, Me José Mpanda a expliqué l’approche qu’il s’est fixé depuis son avènement au ministère de l’Agriculture il y a trois mois, celle du partenariat public-privé (PPP) avec les agriculteurs tant nationaux qu’étrangers, consistant à signer des contrats d’agrégation agricole.

« …dans cette approche d’agrégation, l’Etat n’est pas agriculteur mais doit jouer le rôle de régulateur, d’accompagnateur et de pourvoyeur des subventions, en appuyant les structures intervenant dans le secteur agricole, au titre de fonds d’interventions économiques, et ce, tel que cela se passe dans d’autres pays », a-t-il soutenu, en précisant que l’établissement d’un environnement favorable à la transformation agricole, la production des semences améliorées, la mécanisation de l’agriculture, le développement des infrastructures et logistiques sont des préalables à résoudre à court et à moyen termes pour un partenariat efficace. Ce, avec le concours non négligeable du secteur privé et des institutions de recherche.

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Et pour une bonne réussite de cette approche d’agrégation agricole, le ministre José Mpanda compte sur l’apport d’autres ministères, notamment le Développement rural pour la réhabilitation et l’entretien des routes de desserte agricole, les ITPR pour la réhabilitation et l’entretien des routes nationales et l’Energie pour la fourniture du courant électrique dans les zones de transformation.

Dans sa logique d’agrégation, Me José Mpanda a annoncé la signature dans les tout prochains jours avec la société Terra de l’homme d’affaires indo-canadien Rahim Dhrolia, d’un contrat de partenariat. Ce contrat permettra non seulement de produire intensément du maïs, mais aussi de former les petits agriculteurs avec lesquels Terra va constituer un hub.

Terra est une société du groupe Mining Engineering Services (MES) de l’Indo-canadien Rahim Dhrolia dont les activités sont concentrées dans le Grand Katanga. Sur 2 hectares cultivés cette année, Terra récolte 14 tonnes de maïs grains qui sont en train d’être transformés en farine à la minoterie African Milling du même groupe MES.

Pour la saison A qui s’annonce au mois de septembre, la ferme Terra qui dispose de 10 mille hectares, envisage d’exploiter 3 mille hectares pour une production prochaine de 21 mille tonnes de maïs.

ALT avec Scooprdc.net

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