La Haute cour militaire a tenu sa plus courte audience dans le procès du député national Édouard Mwangachuchu, ce mardi 20 juin 2023. Alors qu’elle devait éventrer le boa en présentant le contenu des fichiers électroniques saisis dans les biens du principal prévenu, ce dernier n’a pas pu assister.
Édouard Mwangachuchu et son co prévenu, Robert Mushamalirwa, allaient assister à un moment décisif de leur procès. Mais tout ne s’est pas passé comme prévu.
L’élu du territoire de Masisi dans la province du Nord-Kivu été retenu au dispensaire pénitentiaire de Ndolo après avoir fait une crise d’hypertension quelques minutes avant l’ouverture de l’audience.
« Aujourd’hui il était question que nous puissions parcourir le contenu des supports informatiques. C’est la raison pour laquelle vous avez vu que le décor est déjà planté. Il revient de constater que l’honorable Mwangachuchu fait une tension qui ne lui permet pas de répondre à certaines questions de la Haute cour. Il est à la disposition des services sanitaires de la prison, le médecin nous à garanti qu’à l’audience prochaine il pourra répondre », a expliqué le juge président de la Haute cour militaire.
Il a annoncé que l’affaire est renvoyée au vendredi 23 juin.
Une occasion en or pour les avocats du prévenu de rappeler qu’ils avaient raison de solliciter une mise en liberté provisoire pour leur client dont ils présentent l’état de santé comme « précaire ».(Lire à ce sujet Mwangachuchu : Un homme aux rendez-vous médicaux à Kinshasa, Belgique, Afrique du Sud, États-Unis et à Dubaï et Haute cour militaire : La liberté provisoire refusée pour la deuxième fois à Édouard Mwangachuchu).
Édouard Mwangachuchu est jugé devant la Haute cour militaire depuis le 28 mars. Il est accusé de trahison, atteinte à la sûreté de l’État, détention illégale d’armes et munitions de guerre, association de malfaiteurs, participation à un mouvement insurrectionnel et incitation à commettre des actes contraires au devoir ou à la discipline ou encore d’avoir formé une milice privée et d’apporter un soutien logistique et financier aux rebelles du M23.
Sa société, SMB, abritant un périmètre de 3000 hectares, connue pour produire la plus grande quantité de coltan en Afrique centrale, est soupçonnée d’avoir été gardée par des milices dont des anciens militaires de nationalité rwandaise.
Jean Pérou Kabouira
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