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RDC: Ngoyi Kasanji transplante son germe conflictogène sur José Mpanda, Nicolas Kazadi et Antoinette Nsamba

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Le député national Alphonse Ngoyi Kasanji a volé bas, très bas, vendredi 29 septembre 2023 à l’Assemblée nationale. Il a abusé de quelques minutes lui attribuées par le bureau pendant la séance consacrée à la défense du budget exercice 2024 pour régler ses comptes aux ministres de l’Agriculture Me José Mpanda Kabangu et des Finances Nicolas Kazadi dont l’ascension politique gêne son positionnement politique dans le Kasaï oriental. Il s’en est aussi pris à la ministre des Mines, Antoinette Nsamba, alors qu’elle également n’avait rien à voir avec l’ordre du jour de la plénière.

Un coup mal préparé. C’est le moins que l’on puisse dire des attaques gratuites de Ngoyi Kasanji du haut de la tribune de la plénière de l’Assemblée nationale envers trois membres du gouvernement non concernés directement par la défense du budget exercice 2024.

Il a violemment attaqué le ministre de l’Agriculture sur le dossier maïs, la ministre des Mines sur le dossier Sacim et le ministre des Finances sur le dossier de la Miba. Un show médiatique à la saveur populiste destiné à se faire important auprès de la population Est- Kasaïenne en se faisant passer pour leur avocat.

Malheureusement pour lui, les souvenirs douloureux de sa gestion de 12 ans du Kasaï oriental, qui a notamment provoqué l’exode de ses propres frères vers le Grand Katanga et Kinshasa, et qui a mis sens dessus dessous la Minière du Bakwanga (Miba) dont il se fait passer honteusement pour défenseur aujourd’hui, sont encore trop frais pour être effacés par des petites phrases mal agencées contre trois membres du gouvernement.

Pas besoin d’être expert pour comprendre que Ngokas remue terre et ciel pour tenter de soigner son image écornée par sa gestion chaotique et surtout pour espérer se faire pardonner par ses frères de l’UDPS dont il a été le bourreau. Heureusement qu’il a été stoppé net par le président de l’Assemblée nationale, Christophe Mboso, qui lui arraché la parole au motif que les accusés n’étaient pas dans l’auditoire pour exercer leur droit de réponse.

Jaloux de l’élévation de son ancien chargé de mission

Dans son intervention, Ngoyi Kasanji a accusé le ministre de l’Agriculture d’être à la base de la pénurie ou crise de maïs, notamment à Mbuji-Mayi où la mesurette de 2,5Kgs appelée « meka » se vend actuellement entre 8 mille et 9 mille FC.

A ce sujet, il faut révéler qu’Alphonse Ngoyi Kasanji n’a jamais digéré l’émergence politique de son ancien chargé des missions, Me José Mpanda Kabangu. Pourtant, ce dernier ne lui a jamais dénié son mentorat et lui est resté toujours reconnaissant et respectueux. Mais par pire jalousie, il lui veut du mal et cherche toujours une moindre occasion de tenter de mettre fin à son ascension fulgurante.

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Les habitants de Mbuji-Mayi se rappelleront par exemple de la phrase « kamama kadi kakula », entendez « le muet doit parler », prononcée à la radio par Me José Mpanda pendant la campagne électorale de 2018 pour manifester son ras-le-bol face aux provocations médisantes et répétitives d’Alphonse Ngoyi Kasanji à son endroit. La suite, Ngokas sait ce qu’il avait fait auprès des anciens bonzes du FCC pour que le « muet » ne parlât pour « déshabiller son père ».

Alors que l’on pensait cette inimitié terminée avec l’usure du temps, voilà que Ngoyi Kasanji surgit encore en ce moment préélectoral pour diaboliser son ancien collaborateur.

Action qu’il a commencée à Mbuji-Mayi dans les médias sans succès depuis le lancement par Me José Mpanda, de la campagne agricole 2023-2024 début septembre en cours.

Comment Ngokas peut-il faire porter le chapeau de la crise de maïs à un ministre de l’Agriculture à peine arrivé à ce ministère début avril, mais dont le combat pour booster l’agriculture est déjà manifeste ? Ngoyi Kasanji n’avait-il pas constaté que Me José Mpanda avait refusé de figurer dans l’équipe gouvernementale partie en Afrique du Sud, pays semi-désertique pour aller « quémander » de la farine du maïs ? Ne réalise-t-il pas les efforts que ce dernier fournit depuis son arrivée à ce ministère pour parvenir à matérialiser la vision du président de la République de la revanche du sol sur le sous-sol, à travers l’approche par lui implémentée de mettre le privé au centre de l’agriculture, en privilégiant le partenariat public-privé dans un processus d’agrégation qui va permettre de booster la production locale et ainsi diminuer sensiblement et progressivement les importations ?

Aveuglé par la jalousie, l’ancien gouverneur du Kasaï oriental refuse de voir que Me José Mpanda est en train de réaliser ce qui était humainement impossible il y a quelque temps, pour que les Congolais se nourrissent des produits de leur sol. C’est le sens même de la campagne agricole qu’il a lancée depuis le début de ce mois de septembre en remettant des semences améliorées, engrais ainsi que des petits matériels aratoires aux paysans agriculteurs en vue d’une grande production pendant cette saison A et B selon que l’on soit dans l’hémisphères sud ou nord.

Cette campagne agricole, d’après les agriculteurs bénéficiaires, a été longtemps oubliée et ne se lançait plus. C’est Me José Mpanda qui l’a reprise. Et les efforts qu’il fournit sont énormes mais leur résultat ne peut pas être concret dans cinq mois qu’il est à la tête de l’Agriculture, contrairement à ce que veut faire croire Alphonse Ngoyi Kansaji aux habitants de Mbuji-Mayi, ses futurs électeurs communs avec Me José Mpanda, qu’il veut monter contre ce dernier.

S’il est vrai que tous les coups sont permis en politique, le contexte et le moment doivent bien les justifier. Sinon c’est de la jalousie. Le cas de le dire pour Ngoyi Kasanji pour qui la montée politique de son ancien chargé des missions donne de l’insomnie. Soit ! Lui qui était gouverneur pendant 12 ans du Kasaï oriental dans son ancienne configuration puis dans la configuration d’après le découpage, combien d’hectares de champs de maïs avait-il fait cultiver dans tout l’espace de Bakwa Kalonji où la terre très fertile par exemple à Bakwa Kashila, n’a pas besoin d’engrais ? C’est le diamant qui l’intéressait beaucoup plus que l’agriculture.

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Somme toute, les habitants de Mbuji-Mayi, futurs électeurs des scrutins de décembre prochain, ne sont pas dupes comme le pense leur bourreau d’ancien gouverneur de province pour les manipuler et les monter contre un ministre bosseur qui fait la fierté de la province.

Ses solutions simplistes sur la relance de la Miba

Quant à Nicolas Kazadi qu’il attaque sur le dossier Miba, Ngoyi Kasanji sait pertinemment que l’injection des masses d’argent dans cette entreprise agonisante dont lui-même compte parmi les acteurs de sa faillite, pour avoir placé des dragues sur la Lubilanji et exploiter industriellement le diamant sans payer ni taxe ni impôt, nécessite une analyse lucide qui permette que cet argent ne soit jeté par la fenêtre.

Les solutions simplistes avec des montants peu convaincants que Ngoyi Kansaji soutient pour la relance de la Miba, ne sont que chimériques. Avec la lourde dette sociale qu’elle a, la vétusté non seulement de l’outil de travail, mais aussi du personnel et de tous les camps de travailleurs et cadres (Bodine et ville Miba), il n’est pas indiqué à l’heure actuelle de parler avec beaucoup de légèreté de la relance de la Miba.

Le fait que Nicolas Kazadi se réserve de décaisser 10 millions où 20 millions USD en faveur de la Miba, n’est que prudence financière.

Enfin, s’agissant de Nsamba attaquée sur le dossier Sacim, son péché serait-il, en voulant par son arrêté signé pour instituer le tender sur le diamant produit par cette société nébuleuse chinoise, d’imposer la traçabilité de son diamant dans tous les marchés du monde ?

Avant l’instauration du tender, la Sacim prétendait vendre un carat de son diamant à 9 USD. Et elle le vendait à qui elle voulait sans traçabilité, passant parfois par des commissionnaires peu crédibles. Mais avec l’imposition du tender, ce prix varie entre 14 et 18, voire 20 USD le carat et le diamant congolais est bien retraçable sur le marché. Qui dit mieux ?

Le problème d’Alphonse Ngoyi Kasanji sur la situation de la Sacim est ailleurs. D’après de sources mieux renseignées, pendant qu’il fut gouverneur, Alphonse Ngoyi Kasanji avait imposé à la Sacim des contrats de sous-traitance qui lui rapportaient des gros sous. Depuis 2019 qu’il n’est plus gouverneur, il a vu le beefsteak lui être ravi de la bouche. Et l’arrêté signé par Antoinette Nsamba pour retracer la vente du diamant produit par la Sacim, a venu accentuer les défaveurs envers l’ancien gouverneur du Kasaï oriental. D’où sa grande colère.

Cependant, ce qui étonne plus d’un Est-Kasaïen, c’est le germe conflictogène qu’incarne l’ancien gouverneur Alphonse Ngoyi Kasanji.

Dans le passé, il a eu des différends avec le sénateur Augy Ilunga Civuadi ADC qui s’est maladroitement vengé en s’accaparant de l’épouse de Ngokas. Ce dernier cherchait également des noises à feu Madimadimba Tshikulu tshia Nsabata dont il avait détruit le monument de l’étoile au rond-point Bakwa Dianga sans raison valable. Des démêlés, Tshiobesha les avaient eus aussi avec Maweja Djunes et les autres diamantaires sous son règne au gouvernorat. Voilà qu’il veut maintenant transplanter son germe conflictogène sur la nouvelle génération politique sous l’ère fatshiste au risque de se faire peut-être manquer du respect. Ngokas ferait mieux de « kutua bukulu, kupakula bukulu », comme les sages de sa tribu le conseillent dans la cohabitation entre grands et petits.

Décidément, Ngokas combat tout le monde. L’UDPS a payé un prix très lourd de sa méchanceté et n’est pas prête à l’oublier de sitôt.

ALT avec Scooprdc.net

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