C’est le média d’informations en ligne Congolibere.com qui l’annonce avec insistance : « des mandats d’arrêt ont été préparés à l’encontre des hommes-clés dans l’entourage des principaux candidats d’opposition à la présidentielle en RDC ».
Ce média parle d’une « dérive autoritaire » à quelques mois de la date des élections prévues en décembre prochain et affirme que la communauté internationale suspend le marteau au dessus de la tête de certains dirigeants qui risquent d’être frappés par des sanctions.
Les sources de Congolibere.com révèlent que « les mandats sont prêts » à l’encontre de Francklin Tshiamala, secrétaire général de Leadership et gouvernance pour le développement (LGD), parti politique de Matata Ponyo ; d’Olivier Kamitatu, Salomon Kalonda, Don Pierrot Sadiki et du député Innocent Kazembe, tous proches collaborateurs de Moïse Katumbi ou encore de Lexxus Legal, de son vrai nom Alex Dende et de Prince Epenge, proches collaborateurs de Martin Fayulu.
Un escadron spécial de la police, croit savoir le média précité, « avait même été prévu » pour mettre la main sur les cibles, à l’occasion du sit-in interdit de ce jeudi devant le siège de la CENI.
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A la question de savoir pourquoi viser les collaborateurs des leaders de l’opposition, qui ne sont qu’au service de leurs chefs, une source de l’ANR citée par Congolibere.com répond que l’objectif du pouvoir est de « fragiliser les principales figures de l’opposition en vue de la présidentielle en neutralisant les hommes- clés dans leur entourage ».
Arrestations après répression de la marche
Les chancelleries occidentales notamment les États-Unis et l’Union européenne suivent de près la situation. Elles, qui ont haussé le ton contre Kinshasa après les violences enregistrées lors de la marche organisée samedi 20 mai dernier par l’opposition contre la vie chère, l’insécurité et un processus électoral jugé chaotique.
« Ces informations prises en compte, on peut se faire une idée du danger auquel était exposé le secrétaire général du LGD, lorsqu’il a été pris en partie et molesté par une dizaine de policiers lors du sit-in de ce jeudi », analyse un journaliste politique.
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Interrogé par alternance.cd, un flic parle de « rumeurs créées pour distraire l’opinion », tout en n’écartant pas la possibilité de voir certains leaders de l’opposition ou leurs collaborateurs « être interpellés un de ces quatre matins ».
Jean Perou Kabouira
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