Le ministre de l’Agriculture poursuit sans désemparer la campagne agricole 2023-2024, lancée le 02 septembre dernier. Après le Kongo central, la ville de Kinshasa et le Haut-Katanga, José Mpanda a mis le cap sur le Grand Bandundu. Il a foulée le sol de Kenge, samedi 07 octobre.
Sur la route qui mène dans le chef-lieu de la province du Kwango, la délégation du ministre de l’Agriculture a visité quelques fermes. Il s’agit entre autres, du domaine agro-pastorale MKM, vaste de 4 500 hectares, appartenant au Congolais Mike Kasenga, la ferme du général Egwake et le site du Programme volontariste agricole (PVA/Mongata).
Les responsables du premier domaine ont expliqué à José Mpanda qu’ils produisent des oeufs, de la viande de vache et de la volaille et cultivent diverses épices, sans oublier la culture du manioc.
A la ferme du général Egwake, il a laissé diverses semences et au site de PVA/Mongala, il a ordonné la délocalisation des semences, engrais et autres intrants ainsi que les matériels arratoires vers un endroit sûr, ce site étant inopérationnel.
Il a poursuivi la distribution de semences, engrais et petits matériels arratoires à Kenge.
Il a annoncé la tenue dans les prochains jours, à Kinshasa, d’un séminaire de vulgarisation de sa nouvelle approche de transformation d’une agriculture de développement en agriculture-business, à l’intention des inspecteurs de l’agriculture.
« Nous allons créer une synergie entre le gouvernement central et le gouvernement provincial pour que l’agriculture soit une agriculture intelligente. Donc, nous sommes venus pour soutenir dans la province du Kwango pour booster la production, même si elle ne parvient pas à mettre fin immédiatement à l’insécurité alimentaire », a déclaré Me José Mpanda.
Pas de paix, pas d’agriculture
Étant donné le conflit armé qui fait rage dans certaines parties du Grand Bandundu, consécutivement au conflit ethnique Teke-Yaka qui a pris d’autres allures, il a démontré que l’insécurité freine l’agriculture et par conséquent est un obstacle majeur au développement.
D’où son exhortation ci-après aux uns et aux autres:
« On ne peut pas faire l’agriculture s’il n’y a pas la paix. Aujourd’hui la production agricole a beaucoup baissé dans le Kwango, pourtant une province agro-pastorale. Tous les champs et toutes les fermes sont vides, il n’y a plus de gens. La faim va pouvoir nous tuer plus que même le conflit qui existe entre les communautés. Je demande, si ma petite voix peut contribuer, ne fût-ce que pour l’agriculture, ne fut-ce que pour les paysans, parce que je sais que parmi les communautés en conflit, il y a des paysans, il y a des agriculteurs qui ne vivent que de ça, s’ils peuvent suivre mon message pour qu’ils reviennent à la conscience, qu’ils se mettent autour de la table et discuter. Il n’y a pas seulement la guerre qui tue, mais la famine et la pauvreté vont tuer plus que la guerre ».
L’occasion faisant le larron, le ministre de l’Agriculture a remis des motos aux inspecteurs provincial, urbain et territoriaux de l’agriculture du Kwango, pour leur faciliter la mobilité dans l’encadrement des paysans et agriculteurs.
La caravane de la campagne agricole 2023-2024 a poursuivi sa tournée dans le Grand Bandundu notamment dans la province du Kwilu , en empruntant une route en état de délabrement.
Lire aussi Agriculture : José Mpanda acquiert des motos pour les inspecteurs provinciaux et territoriaux
Dans la tête du ministre de l’Agriculture, une seule détermination : faire comprendre la nouvelle approche gouvernementale de l’agriculture aux petits agriculteurs (artisanaux) et grands (industriels). Cette nouvelle approche met l’investisseur privé au centre de l’agriculture dans le cadre du partenariat public-privé.
L’ État rentre dans son rôle d’encadreur de l’investisseur et lui facilite la tâche au travers entre autres les subventions et la construction des infrastructures.
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